L'Algérie ne reçoit que 3.4% du total des transferts de fonds de la région Mena, région dans laquelle elle est classée. La population algérienne constitue pourtant près de 10% de la population de la région. Les Algériens de l'étranger envoient trop peu d'argent à leurs proches en Algérie. C'est ce qui ressort du rapport de la Banque mondiale sur l'immigration et les transferts de fonds. Les fonds envoyés en Algérie devraient atteindre 2,157 milliards de dollars en 2018, alors qu'ils avaient stagné à 2 milliards pendant plus de 5 ans. Le montant prévu représente 1,1% du PIB de l'Algérie. Pour information, le record de transfert de fonds vers l'Algérie date de 2004, avec 2,4 milliards de dollars. L'ampleur de ces transferts est extrêmement faible comparée à d'autres pays, dont certains sont pourtant moins peuplés, et dont la diaspora est moins nombreuse. La Tunisie, par exemple, reçoit une somme équivalente à l'Algérie, et le Maroc en reçoit bien plus, 7,4 milliards. L'Égypte figure dans le top 5 des pays qui reçoivent le plus de fonds de la diasporta, avec plus de 25,7 milliards de dollars. L'Algérie ne reçoit que 3,4% du total des transfert de fonds de la région Mena, région dans laquelle elle est classée. La population algérienne constitue pourtant près de 10% de la population de la région. L'Égypte est le pays champion de la région en tant que bénéficiaire des transferts de fonds, et n'est précédé dans le monde que par l'Inde, la Chine, le Mexique et les Philippines. Le total des sommes envoyées aux pays en développement atteint lui 528 milliards de dollars, dont l'Algérie ne capte que 0,38%. La Banque mondiale prévoit un ralentissement des envois en 2019, qui ne devraient croître que de 2,7%, après avoir cru de 6% en 2018 et de 9.1% en 2018 pour la région Mena. Selon cette institution, les flux mondiaux devraient croître de 10,3% cette année à 689 milliards, pour atteindre 715 milliards en 2019. Pourquoi l'Algérie ne draine-t-elle qu'une infime partie de ces transferts de fonds? N'en a-t-elle pas besoin? Ce n'est clairement pas dû au manque d'attachement de la diaspora au pays.