Des mesures ont été prises pour venir à bout de cette maladie. Cinq cas de diphtérie, dont un mort, ont été détectés ces derniers jours dans la commune de Chelghoum Laïd dans la wilaya de Mila. L'alerte a été donnée il y a plus de deux mois, mais les responsables du secteur sanitaire de la wilaya n'ont pas pris la menace au sérieux, jusqu'au premier cas de décès enregistré la semaine passée dans cette localité. Ce décès a poussé les responsables à sortir de leur mutisme, et admettre enfin l'existence de la maladie. En outre, un plan de lutte basé sur des mesures techniques, a été mis en place par la direction de la santé et de la population de la wilaya de Mila, afin de faire face à l'épidémie qui menace ces derniers jours la population. Parmi les mesures prises par les responsables, au lendemain du décès de la première victime, il s'agit en premier lieu de la prise en charge de toutes les personnes atteintes par le virus ainsi que leur famille et leur entourage. «Nous avons pris en charge toutes les personnes susceptibles d'être atteintes par le virus, ainsi que leur famille et leur entourage jusqu' à leur totale guérison», nous a déclaré hier, Mme Benelmir, directrice de la DSP de Mila. Pour assurer la protection de la population de Chelghoum Laïd, du virus mortel, les responsables ont mené au cours des 72 dernières heures, une large campagne de vaccination antidiphtérique dans tous les villages de la commune citée. «Pour assurer la protection de la population de cette maladie, nous avons déjà procédé à la vaccination de plus de 80 % des habitants de la commune», confirme notre interlocutrice. En outre, les responsables de la DSP ont installé au niveau du CHU de la wilaya, une cellule de crise dès le premier cas signalé au mois de septembre de l'année en cours. S'agissant de la nature de cette maladie, Mme Benelemir nous a fait savoir que l'être humain reste le premier réservoir de cette épidémie. En ce qui concerne la voie de transmission de la maladie, la directrice de la DSP déclare «la transmission du virus est inter-humain». S'agissant, ajoute-t-elle, des symptômes de la maladie, on ressent une angine particulière, accompagnée d'une toux chez les personnes atteintes par le virus. En ce qui concerne la propagation de cette maladie vers d'autres communes et wilayas, Mme Benelmir rassure que la situation est bel et bien maîtrisée. «Je rassure les citoyens que nous sommes bien organisés pour lutter contre cette maladie. Comme je viens de le dire, nous avons gardé les personnes atteintes sous surveillance médicale afin d'empêcher la transmission du virus» Pour avoir, par ailleurs, plus d'information sur le dispositif de lutte dégagé par le ministère de la Santé, nous avons contacté les responsables du département de M.Ammar Tou, qui ne voulaient malheureusement rien avancer à ce sujet. Il est à rappeler que ce n'est pas la première fois que les responsables de ce département ministériel refusent de faire des déclarations à la presse, à propos de situations qui recommandent davantage de communication.