Du 27 novembre au 4 décembre, une large rétrospective du cinéma italien sera programmée à Alger... A partir d'aujourd'hui et jusqu'au 13 novembre se tient à Rome (Italie) la 11e édition du festival méditerranéen MedFilm. Deux films et un court métrage algériens sont en compétition. Le thé d'Ania de Saïd Ould Khelifa, Viva Laldjérie de Nadir Moknèche et Cessez-le-feu d'Ahmed Zir. Le premier qui a remporté le prix spécial du jury au festival du cinéma méditerranéen de Bruxelles, sera en compétition dans une section assez importante. Il tentera ainsi de s'imposer dans la revue Regards des autres. Ce film où le silence est criant, raconte l'anxiété et l'affreuse angoisse d'un homme face à la peur suite au traumatisme des années 1990 et tentera de surmonter cette angoisse grâce aux sollicitations de sa voisine, (l'actrice française Ariane Ascarid). Exil ou destination est le thème sous lequel a été placé le festival méditerranéen qui comptera cette année la projection de 200 films de 40 pays. Mention spéciale du festival France cinéma à Florence (Italie) en 2004 et prix du meilleur film du 21e festival du film d'Alexandrie en 2005, avec en prime le prix de la meilleure actrice pour Nadia Kaci, l'héroïne du film Viva Laldjérie qui concourt pour le grand prix, tente de casser les tabous mettant en scène la vie de trois femmes algériennes marginalisées, levant par là même le voile sur les bas-fonds et non-dits d'une Algérie blasée, à bout de souffle, mais qui essaye de survivre quand même. Un film où la trubliante comédienne Beyouna ose s'attaquer quelque peu à un registre différent en campant un rôle tragique. Celui d'une femme désoeuvrée, noyant son chagrin dans l'alcool... Enfin, Cessez-le-feu est le 45e court métrage d'Ahmed Zir, tourné en super 8 dont une trentaine ont remporté des prix dans différents festivals internationaux, notamment en Tunisie, aux USA, en Belgique et en France. Cessez le feu raconte en 15 minutes l'histoire d'un jeune berger qui a perdu son père lors de la guerre de Libération et qui récupère un tract lancé d'un avion et qu'il tente désespérément de déchiffrer. Cette année, c'est la Turquie qui sera l'invitée d'honneur de ce festival qui affirme une nouvelle fois «l'importance du dialogue entre les pays des deux rives de la méditerranée». Dédiée comme à l'accoutumée aux droits de l'homme, cette 11e édition du festival méditerranéen MedFilm abordera sans aucun doute la question cruciale qui fait dresser les cheveux sur la tête de l'Europe. L'édition de cette année rendra hommage à Vittorio de Seta, avec la diffusion de plusieurs de ses courts métrages en présence de ce monument du cinéma qui malgré ses 82 ans, sera présent. Après le Caire, c'est Alger qui sera l'hôte d'honneur puisque MedFilm se déplacera cette année dans plusieurs capitales arabes. En primeur, Alger où durant une semaine, du 27 novembre au 4 décembre, une large rétrospective du cinéma Italie sera proposée au public avec la projection d'une vingtaine de films. Le festival prendra par la suite son envol pour se rendre à Damas, Beyrouth, Tripoli, Tunis et Rabat.