Festival n Le cinéma s?avère également une alternative au dialogue des civilisations. Rome abrite, du 7 au 13 novembre, la 11e édition du festival méditerranéen Medifilm, des journées cinématographiques consacrées à des productions de tout bord. Cette manifestation verra la projection de 200 films de 40 pays, rassemblés sous le thème «Exil ou destination». L?Algérie y sera représentée et y sera en compétition avec deux films, Viva Laldjérie de Nadir Moknèche, Le Thé d'Ania de Saïd Ould Khelifa et un court métrage, Cessez-le-feu de Ahmed Zir. Mention spéciale du Festival France cinéma à Florence (Italie) en 2004, et prix du meilleur film du 21e Festival du film d'Alexandrie en 2005, avec en prime le prix de la meilleure actrice pour Nadia Kaci, l'héroïne, l??uvre de Nadir Moknèche, qui concourra pour le grand prix, est un film social et intimiste qui casse les tabous et aborde sans concession les difficultés de la vie quotidienne de trois femmes d?Alger, leur univers et leur destin. C'est dans la revue Regards des autres que Saïd Ould Khelifa tentera de s'imposer avec son deuxième long métrage Le Thé d'Ania. Après Ombres blanches primé au Festival d'Amiens en 1991, Le Thé d'Ania, qui a remporté le prix spécial du jury au Festival du cinéma méditerranéen de Bruxelles, sera en compétition dans une section assez relevée. Cette fiction raconte l?histoire complexe d?un homme en proie aux affres de l?anxiété et de la solitude qui lui ont ôté le goût de vivre dans l'Algérie des années 1990. Enfin Cessez-le-feu, un court métrage en numérique de 15 minutes réalisé en 2003, raconte l'histoire d'un jeune berger qui a perdu son père lors de la Guerre de Libération et récupère un tract lancé d'un avion et qu'il tente désespérément de déchiffrer. Avec cette production, Ahmed Zir réalise son 45e court métrage en super 8, dont une trentaine ont remporté des prix dans différents festivals internationaux, notamment en Tunisie, aux USA, en Belgique et en France. l La 11e édition du festival Medifilm sera, comme à l'accoutumée, consacrée aux droits de l'homme. Elle constituera, selon les organisateurs, une autre affirmation de l'importance du dialogue entre les pays des deux rives de la Méditerranée et une fenêtre ouverte sur la réalité culturelle des 40 pays participants, qui proposeront 200 titres (courts, moyens et longs métrages), classés en dix sections, dont quatre compétitives. Six prix seront décernés à l'issue de cette édition qui aura pour invité d'honneur la Turquie, qui succède à ce rang à l'Egypte en 2004. Une vitrine spéciale Turquie est programmée avec la diffusion de plusieurs ?uvres. Les mutations culturelles et sociales de la nouvelle Europe et l'adhésion controversée de la Turquie à l'Union européenne seront également abordées au cours de ce festival qui célèbre depuis 11 ans la culture européenne et méditerranéenne, et qui a la particularité d'être le seul festival international de cinéma à caractère compétitif dédié aux droits de l?homme. Hôte d'honneur de plusieurs manifestations, dont la dernière a eu pour cadre le Caire avec la tenue du Festival international de la capitale égyptienne, Medifilm se déplacera cette année dans plusieurs capitales arabes ; Alger sera sa première étape puisque durant une semaine (du 27 novembre au 4 décembre), une large rétrospective du cinéma italien sera proposée au public algérois avec la projection d'une vingtaine de films. Le festival se rendra ensuite à Damas, Beyrouth, Tripoli, Tunis et Rabat.