La véracité des accusations reste à établir bien que celles-ci soient graves. Le doute persistera tant qu'il n'y a pas de réaction officielle. Tout le monde en parle. L'affaire d'un certain jus en poudre fait polémique depuis quelques jours. Ce jus contiendrait de la pyrazole, un alcaloïde dangereux, notamment pour les plus jeunes. La direction de l'éducation de la wilaya d'El-Bayadh a envoyé, il y a quelques jours, une note aux établissements scolaires de la wilaya, leur demandant de lancer une campagne de sensibilisation contre la consommation de ce produit. À la base de la polémique, des jeunes qui auraient été aperçus en train de «sniffer» le produit, afin de ressentir un effet d'ivresse que la pyrazole procure. Selon la note adressée aux établissements, les analyses ayant décelé la présence des alcaloïdes auraient été effectuées par les laboratoires de la Police nationale de Châteauneuf. Plusieurs questions se posent alors. À quoi est due l'absence de communication de la part du ministère du Commerce? Qu'en est-il du laboratoire d'analyses de la Police nationale? Il semblerait que l'information ne soit pas remontée non plus au ministère de tutelle, c'est-à-dire au ministère de l'Education nationale. Déceler une substance ayant des effets pharmacologiques sur les humains dans un produit de consommation aussi courant devrait mobiliser davantage les services concernés. Pour l'heure, le produit n'a pas été retiré du marché. Les déclarations du directeur de l'éducation de la wilaya d'El-Bayadh seraient-elles infondées? Pour information, la famille des alcaloïdes compte des membres tels que la morphine, la cocaïne, ou encore la quinine. Mais, contrairement aux déclarations du directeur de l'éducation en question, les alcaloïdes n'ont rien à voir avec l'alcool. Ce sont néanmoins des produits toxiques à forte dose et qui présentent des effets pharmacologiques à plus faible dose, avec accoutumance. L'affaire met trop de temps à être élucidée, et chacun retient son souffle quant à son issue. Soit les accusations sont infondées, soit le produit est effectivement toxique et devrait être retiré au plus vite du marché. Aux services concernés de s'en enquérir afin de déceler le vrai du faux. Diffamation ou mise en danger de la santé des consommateurs? À suivre...