la réussite de la maïsiculture permettra une réduction des coûts de l'aviculture Une exploitation privée dans la région de N'Goussa a pu atteindre un rendement de 35 quintaux à l'hectare, et ce pour une superficie totale cultivée de plus de 130 hectares. Ouargla sur les pas d'El Oued? Cette wilaya du Sud a connu cette année parmi les premières expérience de culture de maïs en Algérie. Et il semblerait que ça marche! Le directeur local des services agricoles a indiqué que la maïsiculture ouvrait de larges perspectives dans la wilaya de Ouargla. Non sans efforts de la part de la DSA locale, qui s'emploie à étendre la surface dédiée à cette culture qu'elle considère comme «stratégique», selon le directeur de la vulgarisation agricole à la même direction, Brahim Korichi. Des mécanismes en direction des agriculteurs sont adoptés pour le développement de la maïsiculture sont mis en place, à l'image d'attributions de concessions agricoles, d'un soutien pour l'acquisition d'équipements d'irrigation et de réalisation de forages, ou encore la mise à disposition de semences et d'intrants nécessaires à cette culture. Les efforts de cette direction vont dans le sens de l'intensification des campagnes de vulgarisation. Brahim Korichi a indiqué également l'existence d'une coordination entre les services spécialisés et les exploitants agricoles qui ont connu une certaine réussite sur de vastes superficies dans la culture de cette plante herbacée qui sert autant de céréale que de plante fourragère. La sensibilisation à cette culture passe par l'initiation aux techniques de développement de la plante, des étapes de son développement, jusqu'à sa récolte. Pour Korichi, la réussite de la maïsiculture permettra une réduction des coûts de l'aviculture, le maïs étant un excellent aliment pour le bétail. Ouargla ne manque pas d'exemples de réussite dans cette filière balbutiante. À titre d'exemple, une exploitation privée dans la région de N'Goussa, à 20 km au nord de Ouargla, a pu atteindre un rendement de 35 quintaux par hectare, et ce pour une superficie totale cultivée de plus de 130 hectares. L'introduction de cette culture a été faite dans la région de Hassi-Benabdallah, où des carrés de maïs ont été plantés à l'intérieur des palmeraies avant de gagner du terrain. Une autre exploitation privée à Gassi-Touil a atteint des rendements de plus de 25 quintaux par hectare, mais cette fois-ci sur une superficie beaucoup plus réduite. Ces rendements sont certes, relativement faibles comparés aux exploitations en Europe ou en Amérique du Nord, mais ce sont des signes très encourageants quant au développement éventuel de la maïsiculture, et peuvent s'expliquer par le manque d'expérience des agriculteurs dans le domaine. Les ressources hydriques semblent abondantes dans la région de Ouargla, mais le maïs est une plante gourmande en eau, et il serait probablement judicieux d'orienter la stratégie agricole dans cette région vers des cultures qui le sont moins. Peut-être vers des produits agricoles destinés à nourrir les populations?