Les Nations unies ont conclu mardi dernier à la responsabilité de chasseurs traditionnels dogons dans le massacre fin juin de 24 membres de la communauté peule dans le centre du Mali, alors que des tensions ont éclaté la veille dans la région après l'arrestation de chasseurs suspectés de l'assassinat de sept civils. Une enquête de la mission de l'ONU au Mali (Minusma) rendue publique dit avoir «permis de conclure qu'au moins 24 personnes, toutes membres de la communauté peule de Koumaga (cercle de Djenné, centre) ont été tuées par un groupe de personnes identifiées comme des chasseurs traditionnels (dozos) lors d'une série d'attaques» les 23, 24 et 25 juin. Les chasseurs dozos prétendent protéger les Dogons contre les Peuls alors que le conflit entre les deux communautés s'est exacerbé.»Toutes les victimes ont été exécutées par balle, avec des armes automatiques ainsi que des fusils de chasse traditionnels», précise le rapport. La Minusma «recommande» au gouvernement malien de déployer des forces de sécurité dans les localités du cercle de Djenné «les plus affectées par des attaques et susceptibles de l'objet d'attaques par les dozos et d'autres groupes armés».