les prévenus étaient poursuivis pour atteinte aux préceptes de l'islam L'affaire des 27 prévenus de la confrérie religieuse Al Ahmadia vient de connaître son épilogue à l'issue du procès en appel. Ils écopent d'une peine de 6 mois de prison avec sursis. La cour criminelle de Béjaïa a rendu, hier, son verdict concernant l'affaire de la confrérie des 27 ahmadis. Le juge a confirmé le verdict de 6 mois de prison avec sursis prononcé déjà lors du procès en première instance tenu à Akbou, en mai dernier. Lors du dernier procès en appel, le procureur de la République auprès de la cour d'appel de Béjaïa, a requis le 12 du mois en cours, 3 ans de prison ferme à l'encontre des 27 Ahmadites. Le verdict a été rendu hier, confirmant la peine prononcée le 29 mai dernier, par le tribunal d'Akbou, soit une peine de 6 mois de prison avec sursis. les prévenus étaient poursuivis pour atteinte aux préceptes de l'islam, constitution d'association sans agrément et collecte de fonds sans autorisation. Dans sa plaidoirie, la défense a demandé l'acquittement des prévenus, estimant que ces derniers n'ont fait qu'exprimer des «convictions religieuses» et que leur éventuelle condamnation constituerait une atteinte grave à la liberté de culte. «L'inculpation pour offense contre l'islam (art 144-2 du Code pénal) n'est pas établie, selon les avocats de la défense, qui ont souligné qu'il s'agit d'un tribunal civil et non d'une instance religieuse d'inquisition», avait jugé la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme par la voix de son vice-président, Saïd Salhi qui, hier, encore a indiqué que «la Laddh, tout en réaffirmant sa solidarité avec les prévenus et l'ensemble des membres de la communauté ahmadite, rappelle que la liberté de culte doit être garantie pour tous, dans le respect de la diversité, de la tolérance et pour le vivre ensemble en paix durable», dans un communiqué rendu public, «la Laddh appelle, à l'occasion les pouvoirs publics à la libération de l'ensemble des détenus d'opinion, de culte et à l'abandon des poursuites et des persécutions à l'encontre de la communauté ahmadite accusée par les pouvoirs publics de déviation confessionnelle». «Nous tenons à remercier l'ensemble des avocats de la défense, qui se sont mobilisés dans cette affaire, à leur tête Me Sofiane Ikken constitué par la Laddh pour accompagner et défendre les prévenus dès leur interpellation». Interpellés le 17 mars dernier, les 27 ahmadis ont été poursuivis pour atteinte aux préceptes de l'islam, constitution d'association sans agrément et collecte de fonds sans autorisation. Le juge n'a pas jugé utile de suivre hier le réquisitoire du procureur près le tribunal de Béjaïa, optant ainsi pour le maintien de la peine précédente.