Les peines de trois à six mois de prison avec sursis, déjà prononcées en première instance par le tribunal d'Akbou le 29 mai dernier, ont été confirmées, hier, par la cour de Béjaïa alors que dans son réquisitoire, le procureur de la République, qui a fait appel, avait requis en deuxième instance la semaine dernière trois ans de prison ferme pour l'ensemble des prévenus. Le groupe de la communauté religieuse des Ahmadis, à travers plusieurs localités de la wilaya de Béjaïa, est poursuivi, pour rappel, pour «atteinte aux préceptes de l'Islam, constitution d'association sans agrément et collecte de fonds sans autorisation». La Laddh tout en réaffirmant sa solidarité avec les prévenus et l'ensemble des membres de la communauté Ahmadis, rappelle, dans une déclaration, que la liberté de culte doit être garantie à tous les Algériens dans le respect de la diversité, de la tolérance et pour le vivre-ensemble en paix durable. La Laddh appelle également, à l'occasion, les pouvoirs publics à «la libération de l'ensemble des détenus d'opinion, de culte, et à l'abandon des poursuites et des persécutions à l'encontre de la communauté Ahmadis accusée par les pouvoirs publics de déviation confessionnelle». La même organisation des droits de l'Homme a tenu, au passage, à remercier l'ensemble des avocats de la défense, qui se sont mobilisés dans cette affaire, à leur tête Me Ikken Sofiane, constitué par la Laddh pour accompagner et défendre les prévenus, écrit-on dans la même déclaration. A. Kersani