Le procureur a requis, hier, en deuxième instance, au tribunal de Béjaïa, 3 ans de prison ferme lors du procès en appel à l'encontre des 27 Ahmadis qui sont poursuivis pour «atteinte à l'islam», «création d'association illégale» et «collecte de fonds sans autorisation». Ainsi, la peine a été revue à la hausse après la comparution des prévenus au tribunal d'Akbou, où la peine de 6 mois de prison avec sursis a été prononcée avant que le procureur n'introduise un appel en cassation. Selon la défense, qui a été assurée bénévolement par Mes Sofiane Ikken et Hamaïli, «l'inculpation pour l'offense contre l'islam n'est pas établie. Ils ont rappelé qu'il s'agit là d'un tribunal civil et non d'une instance religieuse d'inquisition pour condamner les prévenus pour leur appartenance religieuse». A l'issue du procès, le juge a décidé de renvoyer le verdict au 19 décembre. La LADDH, tout en exprimant sa solidarité avec les prévenus, considère que «ces poursuites contre les membres de cette communauté ahmadie sont en flagrante contradiction avec le droit de culte pourtant consacré par le droit national et international, et réitère à l'occasion son appel à l'abandon de toutes les poursuites et persécutions à l'encontre de cette communauté musulmane».