Le même montant a été tiré à fin septembre 2018. Le montant des titres émis dans le cadre du financement non conventionnel s'est établi à 4 005 milliards de dinars jusqu'au 31 octobre 2018, contre 3 585 milliards de dinars à fin mai 2018, a indiqué la Banque d'Algérie dans sa situation mensuelle publiée au dernier Journal officiel n° 71. Ainsi, depuis octobre, cette émission de titres au profit du Trésor public a permis l'impression de 4 005 milliards de dinars à fin septembre 2018. Dans ce contexte, la valeur des tirages de monnaie s'est établie à 4 005 milliards de dinars à fin septembre dernier d'après la situation mensuelle de la Banque d'Algérie, publiée au Journal officiel n° 69. Cela signifie que la Banque d' Algérie n'a pas créé de l'argent durant le moi d'octobre dernier. Pour rappel, l'article 45 bis de la loi relative à la monnaie et au crédit de 2003 modifiée et complétée en octobre 2017, stipule que «la Banque d'Algérie procède, à titre exceptionnel et durant une période de cinq années, à l'achat directement auprès du Trésor, de titres émis par celui-ci, à l'effet de participer, notamment à la couverture des besoins de financement du Trésor, au financement de la dette publique interne et au financement du Fonds national d'investissement (FNI).». La dette contractée par le Trésor auprès de la BA a permis le remboursement des titres de l'emprunt national pour la croissance lancé en avril 2016, ceux du Trésor émis en contrepartie du rachat de la dette bancaire de Sonelgaz ainsi que les titres du Trésor émis au profit de Sonatrach en compensation du différentiel sur les prix des carburants importés et de l'eau dessalée. La planche à billets avait permis également au Trésor public de sauver la Banque nationale d'Algérie (BNA) en rachetant en cash 545 milliards de dinars qu'il avait repris en bons du Trésor, de financer les projets Aadl à hauteur de 154 milliards de dinars, de couvrir la moitié du déficit prévu pour 2018, en injectant 900 milliards de dinars, et à renflouer la Cnas pour 500 milliards de dinars. L'Exécutif va devoir sans doute creuser le déficit public compte tenu des besoins en financement aussi bien pour le reste de 2018 que pour l'exercice 2019. Sur papier, les besoins en financement au moyen de la planche à billets ont été évalués à 1 874,4 milliards dinars pour 2019, à 746,5 milliards de dinars pour 2020 et à 796,5 milliards dinars pour 2021.En outre, l'article 45 bis note que «ce dispositif est mis en oeuvre pour accompagner la réalisation d'un programme de réformes structurelles économiques et budgétaires devant aboutir, au plus tard, à l'issue de la période susvisée, notamment, au rétablissement des équilibres de la trésorerie de l'Etat et de l'équilibre de la balance des paiements». Un mécanisme de suivi de la mise en oeuvre de cette disposition, par le Trésor et la Banque Algérie, est défini par voie réglementaire. A travers ce nouvel instrument, il s'agit de couvrir les besoins de financement du Trésor, de financer le remboursement de la dette publique interne, et ce, en particulier, les titres de l'Emprunt national pour la croissance levé en 2016, les titres du Trésor émis en contrepartie du rachat de la dette bancaire de Sonelgaz et les titres du Trésor émis au profit de la Sonatrach en compensation du différentiel sur les prix des carburants importés et de l'eau dessalée.