Le coup d'envoi officiel de la campagne contre le vol de mobiles intitulée «Mobile volé, mobile bloqué » a été donné, hier, au siège de l'Arpt par son directeur général, M.Ahmed Gaceb, en présence des partenaires, en l'occurrence les trois opérateurs téléphoniques, la Dgsn et la Gendarmerie nationale. Cette opération n'a pu voir le jour qu'après 8 mois de travail d'arrache-pied de trois commissions qui sont la commission technique qui est chargée d'étudier les moyens nécessaires pour pouvoir bloquer les téléphones volés, la commission pratique est chargée de déterminer les procédures à appliquer par le citoyen en cas de vol et enfin la commission d'information pour sensibiliser le citoyen et le préparer à cette grande opération. «Nous avons souhaité que cette opération prenne forme au début de la période estivale mais, hélas, on ne pouvait pas la faire car les opérateurs n'avaient pas encore été dotés d'instruments qui bloquent le portable en l'occurrence l'EIR», explique M.Gaceb. Une précampagne avait été lancée durant l'été et qui consistait en l'envoi de SMS aux abonnés pour les sensibiliser et les inviter à enregistrer le numéro de série de leur portable (Imei) et ce en formulant le code *#06# pour l'obtention des 15 chiffres. La commission de communication a également confectionné des dépliants disponibles dans les bureaux de poste, les commissariats de police et dans tous les points de vente des opérateurs prochainement pour expliquer les grandes lignes de cette opération. Ce dispositif sera accompagné dans les prochains jours par un cadre réglementaire et juridique. En effet, le conférencier a expliqué qu'une commission présidée par les services du ministère de la Poste et des TIC et à laquelle participent les ministères du Commerce et de la Justice, l'Arpt et la Dgsn, est actuellement en train de travailler pour l'élaboration d'un décret ou d'une législation pour interdire l'altération ou le maquillage de l'Imei appelé dans le langage familier le flashage. Concernant la pratique du flashage, un intervenant a expliqué que les générations de portables fabriqués à partir de 2002 sont plus protégés. Ils ont été durcis en termes de trucage du numéro de série ce qui rend leur flashage impossible. Le directeur de l'Arpt n'a pas manqué d'expliquer les procédures à entreprendre en cas de vol pour bloquer son mobile. Tout d'abord, explique M.Gaceb, il faut appeler le service clients de l'opérateur pour suspendre la ligne, ensuite il faut déposer plainte auprès du commissariat de police ou de la gendarmerie en fournissant le numéro Imei du téléphone volé puis déposer une copie de l'attestation de dépôt de plainte auprès du service clients de l'opérateur. Dans son intervention, un responsable de la Dgsn, M.Khaouès a donné quelques statistiques concernant le nombre de vols déclarés à ses services au cours de l'année 2004 qui est de 10.000. «Dans 70% des cas, l'auteur a été appréhendé», précise l'intervenant. Evoquant un autre sujet, un journaliste s'est intéressé à la récente affaire qui oppose OTA à Algérie Télécom. Seulement aucune réponse ne lui a été fournie par le directeur de l'Arpt qui s'est contenté de dire: «Ce dossier est en cours d'instruction.»