La campagne contre le vol de téléphones portables a été lancée officiellement, hier, au siège de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) sis à Alger. Cette campagne baptisée “Mobile volé, mobile bloqué” est initiée, selon M. Ahmed Gaceb, directeur général de l'ARPT, en partenariat avec la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), la Gendarmerie nationale et les trois opérateurs mobiles Djezzy, Mobilis et Nedjma. Les opérateurs ont installé, selon M. Gaceb, un système permettant de bloquer la puce volée à distance. En cas de vol, l'abonné doit appeler le service client de son opérateur pour suspendre sa ligne puis déposer une plainte auprès du commissariat de police ou la brigade de gendarmerie la plus proche en fournissant le numéro de série du portable (IMEI) et déposer une copie de l'attestation de dépôt de plainte chez l'opérateur afin de bloquer le téléphone mobile, expliquera-t-il. Il a précisé, par ailleurs, que “chaque abonné pourra obtenir le numéro de série de son portable inscrit sous la batterie de son mobile ou sur l'étiquette de son coffret d'emballage ou en composant *#06# qui lui permet d'accéder aux 15 chiffres de son IMEI”. Il dira que “le numéro IMEI sera utile pour bloquer votre mobile en cas de vol”. Ce dispositif sera accompagné, selon M. Gaceb, prochainement par un cadre réglementaire et juridique afin de lutter contre l'altération ou le flashage de l'IMEI. D'ailleurs, une commission présidée par le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication et à laquelle prennent part l'ARPT, la DGSN, le ministère de la Justice et le ministère de l'Intérieur, se penche sur l'élaboration d'un décret ou d'une loi qui interdirait le flashage des téléphones portables, affirmera-t-il. Pour M. Khaoues, représentant de la DGSN, “le flashage ou l'altération du numéro IMEI est une action délictuelle passible d'une sanction de 2 ans de prison au minimum”. Cette action de prévention permettra, selon lui, de mettre un terme aux activités de flashage pratiqué auprès de certains revendeurs de téléphones portables. Il a déclaré que “les services de la police ont recensé 10 000 plaintes pour vol de téléphones portables en 2004, dont 70% ont été résolus”. Le directeur général de l'ARPT a rappelé que “trois commissions ont été installées pour la mise en œuvre de cette opération dont une commission technique pour étudier les moyens nécessaires au blocage des téléphones volés, une commission pratique pour déterminer les procédures à suivre par le citoyen en cas de vol et la commission information chargée de la sensibilisation des citoyens”. Les équipements permettant de bloquer les mobiles volés coûtent, dit-on, entre 500 000 et 1 million d'euros. Les opérateurs vont distribuer au niveau de leurs boutiques de service clients des dépliants pour les abonnés afin de les sensibiliser sur le vol de téléphones portables, ajoutera-t-il. Ils ont mis en place également des numéros spéciaux pour leur clientèle en cas de vol. Faïçal Medjahed