De vifs échanges ont opposé Israël à la Turquie au cours du week-end, culminant hier quand Ankara a qualifié de «crimes contre l'humanité» et «terreur d'Etat» les actions d'Israël dans les territoires palestiniens, après que le Premier ministre israélien a accusé la Turquie de se livrer à des «massacres» de Kurdes. Le président Recep Tayyip Erdogan a accusé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d'être «un cruel oppresseur à la tête d'une terreur d'Etat». Dans un discours à la télévision, M. Erdogan a reproché à Israël «d'occuper la Palestine» et de commettre «des péchés, des crimes contre l'humanité, des massacres». Ces déclarations font suite à une précédente altercation verbale. Samedi, s'adressant à de jeunes Turcs, Recep Tayyip Erdogan leur avait recommandé de «ne jamais frapper un ennemi à terre». Il avait alors ajouté: «Vous n'êtes pas un Juif en Israël». Ce qui a fait réagir Netanyahu. Dans un tweet, il a enjoint le président turc de «ne pas faire la morale à Israël», l'accusant d'»occuper le nord de Chypre» et d'être à la tête d'une armée qui «massacre les femmes et les enfants dans les villages kurdes, à l'intérieur et à l'extérieur de la Turquie».