Quelques annonces diffusées dans les journaux font état de l'existence d'une activité parallèle. «Un ordinateur pour chaque famille », cette ambition des pouvoirs publics, officiellement mise en branle depuis le 22 septembre dernier, se veut une initiative révolutionnaire au sein de la société algérienne. Toutefois, il est également indispensable dans le sillage de son application, d'éviter aux foyers algériens l'achat, via l'octroi d'un crédit bancaire, d'un PC contrefait. C'est là, entre autres, l'une des missions du comité Ousratic qui, comme sa dénomination l'indique, est chargé de la mise en exécution de l'opération «Un PC pour chaque famille». Son président M.Oulhadj Mahieddine, de même que le reste des membres du comité Ousratic, est en effet attentif au moindre retour d'écho émanant des réseaux versés dans la contrefaçon dans le domaine du matériel informatique, et pouvant justement résulter de la forte médiatisation de l'opération évoquée. En ce sens, M.Oulhadj a déjà décelé «quelques annonces diffusées dans les journaux et faisant état d'une activité parallèle», nous a-t-il déclaré, sans ambages. «Ils veulent saper l'opération Ousratic», a-t-il appuyé avec insistance. Ils, ce sont les «adeptes» de la contrefaçon qui, depuis l'événement de l'opération «Un PC pour chaque famille», lorgnent le consommateur algérien en rendant publiques des offres d'achat d'ordinateurs plutôt alléchantes. Assurément, dans le cas où les Algériens seraient arnaqués par l'acquisition d'un PC, issu de la contrefaçon, c'est bien entendu toute la crédibilité des pouvoirs publics, en premier lieu le ministère de la Poste et des TIC (technologies de l'information et de la communication) auteur de l'opération «un ordinateur pour chaque famille», qui sera remise en cause. Cependant, il semblerait, selon les dires de M.Oulhadj, reçu au même titre que quelques membres du staff Ousratic au forum de L'Expression, qu'un tel scénario velléitaire, où pour le moins embarrassant, ne pourra tout compte fait se généraliser au sein de la société algérienne. Autrement dit, et c'est d'ailleurs ce que confirme M.Oulhadj, les desseins malsains nourris par les artisans de la contrefaçon des ordinateurs ne disposent pas d'une marge de manoeuvre assez conséquente pour arriver à leurs fins. Et c'est tant mieux, serions-nous tentés de dire! M.Oulhadj laissera entendre en effet, que pour le citoyen désireux d'acquérir d'un micro-ordinateur dans le cadre de l'opération Ousratic, celui-ci sera soumis à une démarche censée le mettre à l'abri des cris de sirènes sournois émis par les contrefacteurs. L'invité de L'Expression explique son idée en mettant en avant le fait d'une coordination des efforts entre les banques publiques et les fournisseurs reconnus de PC, pour justement une meilleure réussite quant à l'application de l'opération «Un ordinateur pour chaque famille». Ensuite, M.Oulhadj fera savoir, que la même démarche, à suivre toujours dans le cadre de cette opération, comporte certains privilèges visant une satisfaction pleine et entière du citoyen algérien. Il s'agit en ce sens de l'offre d'une garantie d'une durée de trois années sur le produit acheté chez les fournisseurs reconnus d'ordinateurs, en sus des trois mois d'accès à l'Internet qui seront offerts gratuitement. Néanmoins, ce qui semble rassurer le plus le président du comité Osratic quant au danger de la contrefaçon, c'est beaucoup plus l'incorporation au sein des PC d'un anti-virus qui distinguera le vrai ordinateur de celui truqué. C'est là, semble-t-il, la nouvelle innovation des laboratoires Microsoft, ce géant de la fabrication de matériel informatique. «Le coût de l'anti-virus avoisine les 50 euros», nous informe à ce sujet M.Oulhadj. Ce dernier compte également s'attaquer de front aux contrefacteurs via le recours, dira-t-il, à «une approche pédagogique». Seulement dans le cas où une telle approche serait vaine, il y aura indéniablement interpellation de la justice.