Le département de Mokhtar Hasbellaoui insiste sur le fait que la vaccination demeure «la seule protection» contre la rougeole, une maladie grave qui peut entraîner la mort. En 2017, des petits-«génies» avaient lancé une campagne contre le vaccin R O R (vaccin contre la rubéole, les oreillons et la rougeole). Un large boycott du nouveau vaccin s'en est suivi. Résultat: une grave épidémie s'est déclarée, faisant de graves victimes parmi les enfants dont les parents ont refusé de se plier à une exigence internationale. Deux ans après, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière indique que quelques «cas sporadiques de rougeole sont encore notifiés dans certaines wilayas». Or, cette maladie avait presque été complètement éradiquée du pays depuis des années. Mais devant l'inconscience de certains, on revient en arrière en tentant de mettre fin à des épidémies d'une autre époque que l'on peut facilement éviter grâce à un petit vaccin que fournit gratuitement l'Etat. C'est dans ce sens que le ministère de la Santé a insisté sur la nécessité de vacciner les enfants contre la rougeole, conformément au calendrier national de vaccination. Surtout que comme le rappelle le ministère de la Santé, cette maladie «peut entraîner de graves complications pouvant causer le décès chez les enfants non vaccinés et les adultes». Il insiste dans ce sens sur le fait que la vaccination demeure la seule protection contre la rougeole. «Le vaccin est le seul moyen de se protéger contre cette maladie», soutiennent les services du professeur Hasbellaoui. Dans ce sens, ils mettent en avant l'importance d'atteindre «un taux de couverture vaccinale d'au moins 95% chez les nourrissons pour éliminer la transmission». Pour ce faire, le ministère de la Santé insiste sur la nécessité de «vacciner les enfants contre la rougeole conformément au calendrier national de vaccination, la première prise de ROR à l'âge de 11 mois et la deuxième à l'âge de 18 mois». Il est donc tout a fait important de respecter le calendrier de vaccination mis en place par des experts, et ce, afin d'éviter une nouvelle épidémie qui mettrait en danger la vie de nos enfants. Y a-t-il néamoins une menace par rapport aux cas «sporadiques» enregistrés? Les services sanitaires rassurent à ce sujet. «Toutes les mesures pour pallier à l'apparition de ces cas sporadiques ont été prises dans le cadre du plan national de surveillance au cas par cas de la rougeole», a soutenu le ministère de la Santé. Il est à rappeler que cette polémique sur le vaccin est née avec le nouveau calendrier de vaccination qui a remplacé le vaccin anti-rougeole (VAR) administré aux enfants en une dose à 9 mois et une autre à six ans, par le vaccin combiné rougeole-oreillons-rubéole (ROR) en deux doses également, à 11 mois puis à 18 mois. Il s'en est suivi une vive polémique remettant en cause ce nouveau vaccin, sa qualité et les compétences du laboratoire qui le fabriquait. La polémique a pris fin, mais des réticences existent encore. Elles pourraient tuer nos enfants...