Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales lors de sa visite au sud du pays Le ministre de l'intérieur a décidé de consacrer trois jours aux régions du Sud. C'est dire l'importance qu'accorde l'Etat au développement de ces régions afin d'améliorer le cadre de vie, créer de l'emploi et veiller à prendre en charge toutes les autres revendications. Toutes les nations du monde veillent à protéger leurs citoyens. L'Algérie aussi est en droit de le faire. Malgré toutes les critiques et les campagnes calomnieuses dont elle fait l'objet, elle se doit de veiller à préserver la sécurité de son territoire et à assurer la stabilité et la paix à ses enfants. Face aux menaces tangibles des groupes terroristes qui tentent de s'infiltrer sur le sol algérien sous la couverture de réfugiés arabes, la réaction de l'Algérie est rigoureuse. Les premiers responsables de la sécurité ont affiché leur ferme résolution à barrer la route aux faux réfugiés qui ont atteint les frontières sud algériennes, sous des escortes armées. Il s'agit là de l'une des trois approches prônées par l'Algérie pour lutter contre le terrorisme et l'extrémisme violent. La lutte militaire et sécuritaire contre le terrorisme doit, selon l'Algérie, être forcément accompagnée de la mise en oeuvre d'une profonde politique de déradicalisation et de prévention de la radicalisation, ainsi que de programmes politiques, économiques, sociaux, culturels, éducatifs, religieux et autres prenant en charge les différentes vulnérabilités de la société, que la propagande terroriste exploite intensément. C'est justement dans ce cadre que s'inscrit la visite effectuée, hier, par le ministre de l'Intérieur, Nouredine Bedoui, dans la daïra frontalière de Tinzaouatine, à 500 km au sud de Tamanrasset. Le premier responsable de la sécurité intérieure l'a d'ailleurs rappelé, en affirmant que «la sécurisation des régions frontalières est tributaire de la réalisation d'une série d'infrastructures de base, nécessaires dans le cadre de la stratégie de l'Etat, visant le développement des régions frontalières et la prise en charge des attentes de la population». M.Bedoui qui s'est déplacé, accompagné d'une forte délégation ministérielle composée des ministres des Travaux publics et des Transports, du Commerce ainsi que du secrétaire général du ministère de la Santé, a décidé de consacrer trois jours aux régions du Sud. C'est dire l'importance qu'accorde l'Etat au développement de cette région, afin d'améliorer le cadre de vie, créer de l'emploi aux habitants et veiller à prendre en charge toutes les autres revendications. Pour l'Etat, il ne s'agit pas uniquement d'assurer un développement homogène dans toutes les régions, mais aussi de couper l'herbe sous le pied des groupes terroristes qui ne manquent pas d'exploiter les complaintes citoyennes et les faiblesses structurelles d'un pays pour renforcer leurs rangs. Lors de cette visite, le ministre a lancé des projets, inspecté des chantiers et donneé ses recommandations. Nouredine Bedoui a, ainsi mis l'accent sur le développement des compétences des cadres. Il a aussi insisté sur le respect des normes d'utilisation du ciment dans les projets d'infrastructures dans les régions sahariennes. En procédant à l'inauguration et l'inspection de plusieurs projets socio-économiques dans les régions de In-Guezzam, In-Salah et Tamanrasset, le ministre a insisté sur la fédération des efforts pour la réhabilitation des infrastructures de base dans les régions frontalières. «Il appartient de fédérer les efforts entre différents secteurs, avec la contribution de la Caisse de garantie et de solidarité des collectivités locales, pour la réhabilitation des infrastructures de base, dont les routes, dans les régions frontalières», a indiqué M. Bedoui soulignant que «la priorité sera accordée aux infrastructures de base à travers des programmes sectoriels de développement pour la réhabilitation des infrastructures, notamment le réseau routier». A préciser que lors de cette visite, un maillage routier, en cours de réalisation pour relier les régions frontalières de Tinzaouatine, Tindouf, Adrar et Debdeb, sur une distance de 16.500 km, a été mis en exergue. Ce maillage va permettre de désenclaver la région de Tinzaouatine qui aura, à la faveur de ces opérations, un accès et une connexion avec la wilaya de Tamanrasset. Mais pas seulement. Une opération est également en cours de concrétisation pour le raccordement de Tinzaouatine à In-Guezzam et Timiaouine (extrême sud d'Adrar), soit l'ouverture de trois accès pour Tinzaouatine. Un financement de 5,5 milliards DA a été consacré en 2018 pour la réalisation d'une série de projets dans la région, dont l'entretien de tronçons routiers dégradés sur les axes routiers Arak/ In-Salah et Tamanrasset/ In-Guezzam. D'autres enveloppes sont prévues pour les régions du Sud car, comme l'avait déclaré, en octobre dernier Nouredine Bedoui «le développement du Sud est devenue une nécessité absolue pour la stabilité du pays».