Arrestation de trois terroristes tunisiens Classés «très dangereux «, ces deux terroristes, originaires de Sidi Bouzid, font l'objet d'un avis de recherche et d'un appel à témoin, rappelle-t-on dans le communiqué. La présidence de la République tunisienne a annoncé vendredi la prolongation jusqu'au 4 février de l'état d'urgence. Les autorités tunisiennes ont intercepté et placé en garde à vue trois individus suspectés d'avoir un lien avec les cinq terroristes qui ont été éliminés lors d'une opération anticipative menée, jeudi, à l'aube, à Jelma (gouvernorat de Sidi Bouzid), a annoncé une source judiciaire. Dans une déclaration vendredi à l'agence tunisienne TAP, le porte-parole du ministère public près le Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, Sofien Selliti a expliqué que ces individus sont suspectés d'avoir fourni un appui logistique et matériel à une cellule terroriste qui projetait d'organiser des opérations terroristes la semaine prochaine contre des institutions vitales du pays. Une opération sécuritaire anticipative a été menée jeudi à l'aube dans la délégation de Jelma au gouvernorat de Sidi Bouzid. Lors d'une descente sécuritaire dans le quartier nord de la localité de Jelma, deux terroristes se sont fait explosés. Armés de ceintures explosives, les deux terroristes les ont activées une fois les forces de l'ordre arrivées, a indiqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Sofiène Zaâg. Classés «très dangereux «, ces deux terroristes, originaires de Sidi Bouzid, font l'objet d'un avis de recherche et d'un appel à témoin, rappelle-t-on dans le communiqué. La présidence de la République tunisienne a annoncé vendredi la prolongation jusqu'au 4 février de l'état d'urgence, en vigueur dans le pays depuis une série d'attaques terroristes sanglantes en 2015. Le chef de l'Etat tunisien Béji Caïd Essebsi «a décidé de prolonger l'état d'urgence d'un mois à compter du 6 janvier jusqu'au 4 février, à la suite de concertations avec le chef du gouvernement et le président de l'Assemblée des représentants du peuple», a-t-elle indiqué dans un bref communiqué. «Cette prolongation serait probablement la dernière en attendant l'adoption par le Parlement d'un projet de loi réglementant l'état d'urgence», a ajouté un responsable à la présidence de la République. L'état d'urgence est appliqué jusqu'à ce jour selon un décret datant de 1978, depuis l'ère du premier président de la Tunisie, Habib Bourguiba (1956-1987). L'état d'urgence avait été réinstauré le 24 novembre 2015, au soir de l'attentat perpétré en plein Tunis contre un bus de la sécurité présidentielle (12 agents tués) et revendiqué par le groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI, Daech). L'année 2015 avait été aussi marquée par deux autres attentats sanglants de l'EI contre des touristes au musée de Bardo à Tunis et dans une zone touristique de Sousse (est) qui avaient fait au total 60 morts (59 touristes et un policier). La semaine dernière, une réunion présidée par le chef de l'Etat avait eu lieu au palais de Carthage avec le chef du gouvernement, le ministre de l'Intérieur, le chef d'état-major de l'armée et les responsables des services de sécurité en vue de prendre des mesures draconiennes pour conforter la lutte contre les menaces terroristes de plus en plus violentes et imprévisibles, surtout dans les régions du sud du pays.