Je n'ai jamais aimé ni l'inachevé- sauf s'il est le résultat d'un aléa implacable et transcendant-ni l'escamoté, je n'ai jamais aimé confondre vitesse et précipitation... Concernant «tamazight» et son devenir, force est d'admettre, avec sagesse et réalisme, qu'il faut le temps qu'il...faut pour l'accomplissement des plus corrects d'une tâche exaltante et en même temps mission historique: la réalisation d'une oeuvre grandiose, à savoir les «réunification» et «réhabilitation» d'une multitude de variétés (des plus saillantes aux minoritaires) d'une langue millénaire, un pilier fondamental de notre identité authentique. A celles et ceux, enfin, qui se laisseraient entraîner par une lecture erronée, (procès d'intention?) sous l'effet d'une passion fanatique et aveuglante de cette humble contribution, je dédie ce simple propos, qui m'est venu, spontanément, le 25/11/ 2018 à 21h25: «Du sein de ma mère, j'ai tété les deux plus grosses gouttes sacrées qui allaient et devaient irriguer à jamais et sans jamais sécher, mes veines, ma chair, mes os, ma peau et mon cerveau: Le colostrum (adhghess) et une langue: «Tamazighth», «Thamesleïth enn teboucht», la langue du sein, la sève de mes racines, épaisses ou fines...Et lorsqu'il m'arrive-assez souvent-de m'exprimer en arabe dialectal algérien, voire maghrébin, en Algérie ou ailleurs, surtout en des moments d'éloignement et de nostalgie, mes faisceaux phoniques sont saturés de bonheur, eux-mêmes puisant leur force dans les veines de... l'autre sein! Mon autre langue naturelle, celle de la fraternité et de l'unité identitaire.Enfin: «Majoritairement» francophone et, de formation également anglophone, je n'ai, à aucun moment, éprouvé ou développé un quelconque complexe ou autre «gêne» de quelque ordre que ce soit à m'exprimer dans ces deux langues prestigieuses et d'une efficacité plus qu'avérées. J'assume, sans aucune motivation d'essence provocatrice, allergique que je suis à toute forme de polémique malsaine, forcément. (M.B) «TAMAZIGHT et la réal-linguistique:« Enseigner «tamazight» et même la «généraliser». Oui, absolument mais... Laquelle d'entre...Elle (sans «s») ...Et avec quels caractères? (graphie) En préambule nous disons, très sincèrement: Enfin, Il était temps! Grand temps, même, que «tamazight» soit décrétée langue nationale, dans un premier temps, puis officielle dans un deuxième temps. Une décision sans conteste salutaire prise par la plus Haute Autorité de l'Etat, (Le Président de la République, en l'occurrence, M. Abdelaziz Bouteflika, ceci pour l'histoire et les futures générations, l'ingratitude étant vile et abjecte) de réhabilitation et de réappropriation d'un pan vital et fondamental de l'identité nationale, de tout un patrimoine linguistique et culturel ancestral, une défrustration collective induisant des retombées affectives et un impact sociopolitique d'une plus-value considérable, une précaution politique, de surcroît, une mesure-phare d'une importance stratégique assurément des plus positives pour la sauvegarde de l'unité nationale, désamorçant ainsi toute exploitation SOURNOISE de la revendication «sacrée» de millions d'Amazighophones à des fins de dislocation d'une nation, voire d'un Etat. Oui, il était grand temps de légaliser enfin l'expression, la communication au sein d' Institutions étatiques. Beaucoup d'entre nous, gens âgés, se souviennent encore de scènes fort regrettables dans des prétoires où des juges sermonnaient le citoyen justiciable, le sommant de ne s'exprimer qu'en arabe. Cette regrettable époque est désormais à jamais révolue, et la constitutionnalisation de «tamazight» en tant que «nationale et officielle» aura au moins (en attendant l'exploit, dans un long terme...) eu le mérite de détruire, jusqu'à leur anéantissement total, une ridicule discrimination, un honteux préjugé. Mais en même temps, le gouvernement dont, surtout et en particulier le ministère de l'Education nationale se sont créés, à leur insu, une pression à laquelle il est très difficile de se soustraire: celle de «généraliser» (et au plus vite!) l'enseignement de «tamazight», une langue qui, jusqu'à l'heure actuelle, jusqu'à présent, et ce depuis qu'elle existe, a priori, ne se «présente» toujours pas encore en tant que système langagier monolithique, un instrument de communication commun à tous ses locuteurs au triple plan de la graphie, de la syntaxe et du lexique, les «accents» (prononciations, intonations...) étant tout aussi nombreux. Par ailleurs, une autre question (et pas des moindres!) se pose: Est-ce que de par son statut d' «officielle», (désormais), son enseignement (et, donc, son apprentissage) revêtent un caractère obligatoire et exécutoire à l'échelle nationale? A ce propos, l'on aura remarqué qu'aucun texte... «officiel» n'a «accompagné» le décret relatif au statut de «langue nationale et officielle». Le flou persiste et persistera, par conséquent, ce qui, du reste, est franchement compréhensible, du moins «pour l'instant». D'où le contenu de cette contribution, d'ailleurs. A ce propos, toujours (l'obligation de l'apprentissage de «tamazight» même et forcément dans ses diverses formes vernaculaires), de notre point de vue, ce serait maladroit et certainement fatal d'imposer par la loi ledit apprentissage à l'école par leur progéniture à des parents qui, bien qu'Amazigh d'origine, du moins pour la plupart (ce n'est pas évident, cela dit), sont acquis corps et âmes, de génération en génération, à une «arabité» tous azimuts. Apprenons à nous départir de cette propension à «imposer», «obliger», sauf quand il s'agit des intérêts suprêmes (démontrés et attestés) de la nation, du pays, de l'Etat.