«Le changement de prestataire et le renforcement du contrôle aux frontières, sont les principales raisons.» Les statistiques publiées, mardi 15 janvier, par le ministère français de l'Intérieur, font état que le nombre de visas délivrés aux ressortissants algériens est passé de 413 976 visas en 2017 à 297 104 en 2018, soit «une baisse de 28,23%». Dans ce contexte, le consul général de France à Alger, Marc Sedille, qui s'est confié à TSA, a tenté d'apporter des explications. Tout d'abord, il a révélé que «le taux de refus d'octroi de visa au niveau des trois consulats de France en Algérie (Alger, Oran et Annaba) est de 48% en 2018». «Sur 570 demandes traitées, 297 000 visas seulement ont été délivrés» est-il indiqué. Tout en réitérant qu'«il n'y a pas de quota de visa pour les Algériens», il indique que «le changement de prestataire en passant de TLS à VFS et le renforcement du contrôle aux frontières à cause de la crise migratoire», sont les principales raisons de restriction de visas pour les Algériens. «Il y a eu le changement de prestataire au début de l'année. On s'était arrêté quasiment pendant un mois et il y avait beaucoup de tension pour la prise de rendez-vous à cette époque-là. Cela s'est traduit par une baisse du nombre de dossiers traités, donc du nombre de visas délivrés aussi», a-t-il indiqué. Le deuxième facteur, poursuit-il, «c'est l'arrivée du logiciel France-Visas, qui est une plate-forme gouvernementale qui vise à uniformiser les justificatifs exigés des demandeurs, ce qui s'est traduit par la disparition immédiate des allègements qui existaient autrefois, du dispositif dérogatoire qui permettait à certaines catégories d'obtenir le visa avec un dossier allégé». «Le troisième élément, c'est le resserrement des contrôles aux frontières à cause de la crise migratoire et qui se traduit également par un contrôle accru lors de l'étude du dossier de visas. Tout cela a fait qu'on a eu une baisse très significative», explique-t-il. Pour Marc Sedille «s'il y a des taux de refus aussi élevés, c'est aussi parce qu'il y a de mauvaises pratiques, qu'on peut corriger». Il a cité, dans ce contexte, «les dossiers incomplets ou ceux qui contiennent des pièces qui ne sont pas fiables...».