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Une démarche qui cache mal l'échec
APPEL AU BOYCOTT À LA PROCHAINE PRESIDENTIELLE
Publié dans L'Expression le 14 - 02 - 2019

Le boycott n'est pas ancré dans la pratique politique algérienne de par les expériences qui ont caractérisé le pays depuis la mise en oeuvre du processus électoral comme instrument de choix et de filtrage politique.
L'élection présidentielle du 18 avril prochain dégage une panoplie d'attitudes et de grilles de lecture. La candidature des candidats potentiels oscille entre ceux qui affichent mordicus leur participation sans ambages, et ceux qui font dans l'attentisme jusqu'à ce que leurs structures respectives décideront de l'attitude à adopter quant à cette joute qui n'est pas comme les autres en termes d'importance politique et ce qu'elle représente comme enjeu stratégique.
Mais il y a certains partis qui ont opté pour le boycott de l'élection présidentielle prochaine. Ce qui est étonnant dans cette démarche, c'est que l'un de ces partis n'avait pas l'habitude de recourir à cette option politique, à savoir le boycott. Il s'agit du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), contrairement à l'autre parti, le Front des forces socialistes (FFS) en l'occurrence, qui s'est illustré dans le temps à faire dans le boycott à tort ou à raison.
Qu'est-ce que le boycott? Est-il un moyen efficace en mesure de renverser la donne politique et peser sur l'échiquier?
La culture du boycott a été introduite par le FFS dans les années 1990 comme une forme de «dissidence» citoyenne, visant la remise en cause du statu quo et les choix mis en place du point de vue du système politique. Donc, le boycott n'est pas ancré dans la pratique politique algérienne de par les expériences qui ont caractérisé le pays depuis la mise en oeuvre du processus électoral comme instrument de choix et de filtrage politique.
L'appel du FFS et du RCD à boycotter l'élection présidentielle du 18 avril prochain ne s'accommode pas d'une lecture qui répond à une situation politique telle qu'elle évolue dans la réalité du pays, elle obéit à une logique qui trouve son explication dans la réalité interne qui prévaut au sein des deux partis.
Le FFS, qui a rompu pendant quelques années avec sa «doctrine» fondée sur le boycott, se réconcilie avec sa pratique ancienne pour justifier sa position qui n'a pas changé lors des élections législatives et communales de 2017. Qu'est-ce qui a changé depuis pour que le FFS décide de boycotter l'élection présidentielle alors qu'il a participé dans les deux joutes en 2017?
Selon les sociologues spécialistes en sociologie électorale, le boycott n'est pas «une expression qui renseigne sur une démarche politique qui offre des issues et des alternatives par rapport à une situation de crise», il est l'expression d'une crise en consacrant l'impasse sans pour autant opérer un processus de rupture comme signe de dépassement de la crise et le statu quo.
Le discours est en mesure de montrer le fossé qui existe entre l'aspect formel et propagandiste et le soi-disant choix sur lequel s'arc-boute ledit parti. On peut déceler le motif d'un boycott qui n'est pas tout à fait convaincant ni cohérent avec la ligne même dudit parti comme c'est le cas pour le FFS. Dans ce sens, le FFS justifie le recours au boycott en soulignant que «la population qui sait déjà que son vote ne comptera pour rien dans les résultats du scrutin et que les résultats officiels ne refléteront en rien le niveau réel de participation à boycotter activement, massivement et pacifiquement un scrutin qui ne viserait qu'à pérenniser un régime autoritaire et liberticide», et d'ajouter que «le FFS assure qu'il va poursuivre son combat pour la reconstruction d'un consensus national et populaire autour de l'élection d'une Assemblée nationale constituante et l'avènement de la 2e République fondée sur un Etat de droit et les principes universels de la démocratie, seul à même de réconcilier les citoyens avec leurs institutions». Ce discours est quasiment similaire à celui qui a motivé le même parti à participer dans les deux joutes électorales précédentes, à savoir les législatives et les locales. Cette contradiction renseigne sur le degré qu'a atteint la crise au sein de ce parti, et par ricochet, le boycott exprime l'état de crise qui ronge cette structure qui fait face à sa situation interne. Le boycott dans ce cas prend la forme d'un argument-alibi.
Le RCD qui n'était pas un abonné de la pratique du boycott, verse lui aussi dans cette démarche qu'il condamnait à vive voix lors de ses participations au temps de la présidence de son chef à cette époque, Saïd Sadi en l'occurrence.
Le chef actuel du RCD justifie le choix du boycott par une litote en mentionnant que «la tentation d'un règlement de comptes entre chapelles politiques par institutions interposées», ce discours n'explique pas la raison d'un boycott qui cache mal ce qui se déroule comme déconfiture au sein du parti, une situation d'impasse au niveau de ses structures internes où les démissions ont été exprimées en cascade. Le choix du boycott qui n'était pas une pratique fréquente chez le RCD, exprime un manque en matière de candidat potentiellement présentable comme démarche à la joute présidentielle.
Une chose est sûre, le boycott n'a pas beaucoup de chance dans une joute aussi importante comme c'est le cas pour l'élection présidentielle. Les partis qui optent pour le boycott reflètent une situation de blocage et d'impasse à leur niveau.


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