Le manque d'activités culturelles s'est fait particulièrement sentir lors des soirées de Ramadan où une tristesse sans précédent avait pesé sur la ville. Incendiée et réduite en cendres lors des émeutes qu'a connues la cité des Hammadites en juin dernier, la Maison de la culture qui fait depuis son inauguration en août 1995 partie des plus grandes institutions culturelles de la ville, avait en un laps de temps très court, relever le défi de redonner à Béjaïa son authenticité culturelle. Dirigée par Mme Gaoua, cette institution à but non lucratif avait attiré plus d'un artiste-amateur soucieux d'améliorer ses connaissances. C'est ainsi que plusieurs ateliers sont nés, tels que l'espace informatique, l'espace lecture, le labo-photo, l'atelier de musique , les arts plastiques... et particulièrement les multiples et régulières expositions de livres, travaux manuels, peinture, etc. Ceci sans compter les activités artistiques entre soirées et galas qui non seulement permettaient aux familles de passer d'agréables après-midi, mais aussi de découvrir plusieurs artistes locaux dans le domaine de la chanson et même dans l'art des planches. Outre ces activités, des défilés de mode, des conférences et des projections ont fait partie du programme de cette institution qui n'oeuvrait jusque-là que pour, et par la culture. Hélas des mains criminelles, pour des raisons obscures, mirent le feu à cette «Maison» anéantissant du même coup plus d'une ambition. Il va sans dire que depuis plus de sept mois, Béjaïa est automatiquement retombée dans l'anonymat culturel. Le manque d'ailleurs d'activités culturelles régulièrement programmées s'est fait particulièrement sentir lors des soirées du mois de Ramadan, où une tristesse sans précédent avait pesé sur la ville. Les lampions de la rampe étant éteints, d'aucuns nous signalèrent plus d'une fois, la nécessité de rénover la Maison de la culture. Ainsi donc, et pour répondre aux sollicitations des citoyens, la première autorité de la ville, en l'occurrence M.Fatimi, wali de Béjaïa a décidé de dégager une enveloppe budgétaire pour prendre en charge les travaux de restauration de la Maison de la culture. Une bonne initiative en somme pour remettre le train sur les rails, et permettre aux citoyens de renouer avec les matinées culturelles et les multiples activités qui seront, à n'en pas douter, relancées dès la remise en état de cette institution.