Ces progrès sont les résultats d'une forte politique d'investissement dans la santé «Beaucoup de pays africains sont en manque, dans le secteur de la santé, d'une ressource humaine compétente et la coopération avec l'Algérie, leader dans le continent, serait bénéfique». Selon la directrice régionale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Afrique, Matshidiso Moeti, l'Algérie est un «modèle qui pourrait inspirer d'autres pays africains en matière de politique sanitaire». Pourtant, la politique sanitaire, algérienne laisse à désirer. Le dysfonctionnement est flagrant. Lors d'un point de presse, animé, avant-hier à Alger, conjointement avec le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, à l'issue d'une rencontre de présentation des principaux axes du système national de santé, Matshidiso Moeti, a estimé que «l'Algérie a réalisé beaucoup de progrès grâce à une forte politique d'investissements en matière de politique sanitaire, et je pense qu'elle constitue un modèle qui peut inspirer d'autres pays africains. Nous allons collaborer pour en faire profiter ces derniers». Selon la même représentante de l'OMS, l'expérience algérienne dans le domaine de la production pharmaceutique est à partager avec d'autres Etats du continent africain, considérant qu'il était très important de faciliter l'accès au médicament de bonne qualité à tous les citoyens. Elle s'est également félicitée de la collaboration étroite et fructueuse entre le système de santé publique et le secteur privé pour la prise en charge des maladies transmissibles, un domaine dans lequel le pays est dans une transition épidémiologique, précisant, dans ce sens que «ces pathologies constituent un lourd fardeau». S'agissant des maladies non transmissibles, la représentante a estimé que l'expérience de l'Algérie en matière de prévention et de prise en charge de ce type de pathologies nécessite un suivi à vie et, par conséquent, l'implication de la société civile. Citant l'exemple du cancer, elle a salué l'initiative algérienne de lutte contre cette pathologie, tout en se félicitant de la coopération qui existe entre l'Algérie et l'OMS. Par ailleurs, la même responsable régionale de l'OMS, pour l'Afrique, a souligné, qu'elle reste très impressionnée et très encouragée par tout ce qu'a pu faire le gouvernement algérien durant les décennies passées pour améliorer la prise en charge sanitaire. Souhaitant faire bénéficier les pays africains, Etats membres de l'OMS, de cette expérience notamment pour «la formation de la ressource humaine». Pour elle, beaucoup de pays africains sont en manque, dans le secteur de la santé, d'une ressource humaine compétente et la coopération avec l'Algérie, leader dans le continent, serait bénéfique. «L'Algérie participe régulièrement aux réunions de concertation et de coordination entre les Etats membres de la région africaine», a noté la responsable.