Les syndicats ne décolèrent pas La première responsable du secteur, Nouria Benghebrit, a souligné que son département est dans l'incapacité de répondre à certaines doléances des syndicats, car ne relevant pas de ses compétences. Les syndicats autonomes de l'éducation persistent et signent. Le débrayage prévu le 26 du mois en cours sera bel et bien observé. Le collectif des six organisations syndicales, composé par le Satef, l'Unpef, le Snte, l'Unpef, le Snapest ainsi que le Cnapeste, a très vite démenti les rumeurs ayant circulé ces derniers jours à propos d'un soi-disant retrait des enseignants du primaire de différents syndicats. Les représentants syndicaux ont instantanément réagi en niant de tels faits. D'après ces derniers, ce «chahut» n'est autre que l'oeuvre «des services relevant du ministère de l'Education, qui colportent des rumeurs tentant vainement d'étouffer la grève». Ils n'ont par ailleurs pas niés que les enseignants du cycle primaire aient récemment exprimé leur frustration quant à la revendication liée à leur classification, au même titre que les enseignants du moyen et du secondaire. L'intersyndicale a de ce fait, expliqué que certes, la situation est quelque peu tendue, cela dit «les enseignants, bien que mécontents, n'iront pas jusqu'à se retirer de leurs syndicats respectifs». On constate ainsi que la résolution des six syndicats à aller vers une grève nationale à la date du 26 février 2019 suivie le lendemain de rassemblements régionaux au niveau des quatre wilayas de Batna, Laghouat, Relizane et Blida, est bien ferme. Une décision prise à l'issue de la réunion ayant regroupé les représentants de l'intersyndicale, jeudi dernier. Ces derniers avaient estimé que la tutelle ne daigne pas répondre aux revendications formulées par les travailleurs de l'éducation. Ils ont indiqué que les projets de PV issus des discussions avec la ministre de l'Education, étaient contradictoires avec ce qui a été dit dans les réunions. De son côté, la première responsable du secteur, Nouria Benghebrit, a souligné que son département est dans l'incapacité de répondre à certaines doléances des syndicats, car ne relevant pas de ses compétences. Elle cite dans ce sens, le fait que «la nature de la demande syndicale a changé. Ils (syndicats) évoquent la loi sur la retraite, l'augmentation des salaires et la hausse du niveau de vie, qui ne relèvent pas de la compétence du ministère de l'Education nationale». Comme on peut le remarquer, le fossé se creuse de plus en plus entre la tutelle et l'intersyndicale. Le dialogue pratiquement rompu, il est aujourd'hui difficile de maîtriser la situation, bien que Nouria Benghebrit insiste toujours sur l'ouverture du champ de débat. Par ailleurs, l'intersyndicale a récemment remis à jour sa plate-forme de revendications, laquelle est axée autour «du maintien du travail à travers la commission mixte», «le maintien de la retraite proportionnelle et de la retraite sans condition d'âge» mais aussi «l'abrogation définitive de l'article 87 bis (de la loi de finances de 2015) et la création d'une prime spécifique aux corps communs et ouvriers qualifiés». S'agissant des revendications salariales, on détaille qu'elles concernent «l'application immédiate du décret présidentiel 266/14». Enfin, pour les réclamations d'ordre pédagogique, les syndicats tiennent à «la révision des programmes et méthodes d'enseignement pour les adapter au niveau des élèves, notamment dans l'école primaire», «la diminution du volume horaire à tous les paliers avec la prise en compte de la quantité de travail et des objectifs», ainsi que la «protection de l'autorité pédagogique des enseignants».