Les syndicalistes ne baissent pas les bras Les six syndicats autonomes de l'éducation préparent une nouvelle action de protestation, dont la nature et la date seront déterminées à la mi-février prochain. Le dialogue entre le ministère de l'Education nationale et les syndicats autonomes est dans l'impasse. Les représentants syndicaux ont à nouveau fait part de leur mécontentement quant aux résultats peu fructifiants des rencontres avec la tutelle. En réaction à cette situation, les six formations, l'Unpef, le Satef, le Cnapeste, le Snapest, le CLA et le Snte, comptent tenir une nouvelle action de protestation. Laquelle, préviennent-elles, risque de chambouler sérieusement le déroulement des cours au niveau des établissements scolaires du pays. «Tant que la tutelle continue de traiter nos revendications avec légèreté, l'intersyndicale appelle à tous ses adhérents à se mobiliser en masse pour avoir gain de cause», est-il écrit dans leur dernier communiqué de presse. Le même document détaille qu'il sera décidé de la nature et de la date de cette action avant la mi-février prochain. Le collectif des six syndicats estime par ailleurs, que les deux journées de protestation, du 21 et 22 janvier derniers, ont été «plus que satisfaisantes». Et ce, «en dépit des manoeuvres insidieuses de la tutelle pour empêcher leur tenue». Par ailleurs, il explique que suite à de longues discussions entre membres de l'intersyndicale il a été constaté que «les responsables du département ont traité laconiquement la plateforme des revendications de l'intersyndicale, lors des dernières rencontres». Expliquant en outre qu'aucun délai de prise en charge de certains dossiers n'a été fixé par la responsable du secteur. Ce qui, d'après les syndicats, «en dit long sur la volonté du ministère de l'Education de régler concrètement les problèmes du secteur». A ce stade, on voit bien que les syndicats sont résolus à aller jusqu'au bout de leurs doléances. Cela dit, la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit a assuré avoir pris les dispositifs nécessaires pour parer à toute démarche visant à perturber les élèves durant le deuxième trimestre. Rappelons que la plateforme des revendications porte essentiellement sur des aspects socio-professionnels et pédagogiques, à l'instar de la reclassification du personnel du service économique, celui de l'orientation scolaire et professionnelle, ainsi que les laborantins et les superviseurs, outre le maintien de la retraite proportionnelle sans condition d'âge et la mise en place de mécanismes rétablissant l'équilibre du pouvoir d'achat. Les syndicats grévistes revendiquent, également, d'actualiser la prime de zone sur le nouveau salaire de base plutôt que celui adopté en 1989, de permettre aux professeurs formés avant le 3 juin 2012 de bénéficier d'une promotion au grade de professeur formateur en valorisant leur expérience professionnelle, de préserver les vacances de fin de semaines, et d'octroyer au personnel le droit à un congé de maladie. Sur le plan pédagogique, les représentants des syndicats revendiquent notamment la révision des programmes scolaires en fonction du niveau des apprenants et particulièrement ceux de l'école primaire, l'amélioration de la formation, des conditions de travail et de scolarisation, la réalisation d'un enseignement de qualité, la réduction du volume horaire pour l'ensemble des paliers en respectant le volume de travail et les tâches assignées, la préservation du pouvoir pédagogique des enseignants et la liberté d'exercer le travail syndical.