La rencontre a rassemblé plus de 450 professionnels de la santé algériens, entre oncologues, chirurgiens et anatomopathologistes. Le chef de service oncologie du CHU Hassani-Issad de Beni Messous, le professeur Mohammed Oukkal, a affirmé, hier à Alger, que les progrès enregistrés en médecine, ces dernières années et l'acquisition de médicaments innovants par les établissements hospitaliers nationaux, avaient contribué «à l'amélioration du traitement sur les plans qualitatif et quantitatif». Intervenant en marge d'un colloque scientifique organisé autour du thème «Innovation et personnalisation du traitement dans les cancers colorectaux métastasiques», le professeur Oukkal a indiqué que certains cas de cancer colorectal, notamment ceux découverts à un stade très avancé, «sont désormais curables grâce aux progrès enregistrés sur le terrain et à l'introduction des médicaments innovants au niveau des hôpitaux nationaux». Il a ajouté que «l'utilisation des médicaments innovants a favorisé, après la chimiothérapie et la chirurgie, la guérison de plusieurs cas, dont des patients souffrant de la maladie depuis 10 ans». Concernant l'utilisation du traitement ciblé qui obéit à certaines conditions et à des analyses médicales spécifiques, le spécialiste a souligné que l'application de ce type de traitement «a grandement contribué à l'amélioration de l'état de santé des malades». Rappelant l'enregistrement de 4 500 nouveaux cas de cancer colorectal en Algérie, selon le registre national du cancer (2015), le chef de service d'oncologie au CHU de Blida, le professeur Adda Bounedjar a recommandé un changement du régime alimentaire de la société. Dans le même ordre d'idées, le responsable de l'unité de chirurgie hépatobiliaire, cancer et transplantation à l'hôpital Paul Brousse (France), le professeur René Adam a fait état de certains médicaments innovants prescrits aux malades en période péri-opératoire qui «ont révolutionné le monde de la médecine de par la prise en charge du cancer et l'optimisation de la qualité du traitement». Ces médicaments ont renforcé, ajoute-t-il, «le traitement ciblé visant les cellules cancéreuses et l'immunothérapie destinée à environ 10% des malades». «Ces progrès sont une preuve d'une avancée sans égale dans la prise en charge des cancéreux», a-t-il estimé. Outre le comportement alimentaire et le développement industriel à l'origine du cancer colorectal, le spécialiste français a estimé que «la science n'est pas parvenue totalement à définir les véritables facteurs de propagation du cancer colorectal, à l'exception de certains cas familiers faciles à prendre en charge», appelant, par la même occasion, à «l'importance du dépistage précoce pour prévenir cette maladie».