L'Algérie, qui était, il y à 20 ans, une zone à faible risque en matière de cancer colorectal, est devenue ces dernières années un pays à risque intermédiaire où ce type de cancer est devenu plus fréquent. «L'Algérie enregistre 18 cas de cancer colorectal pour 100 000 habitants, soit 6 000 nouveaux cas chaque année», a déclaré le professeur Bellaha Larbaoui, chef de service oncologie au centre anticancer (CAC) d'Oran, en marge des Journées internationales de cancérologie qui ont eu lieu à Taghit, dans la wilaya de Béchar. Le cancer colorectal est une maladie fréquente qui pose un important problème de santé publique, où plus des deux tiers des tumeurs sont localisées dans le côlon, le reste dans le rectum. Le laboratoire Merck, spécialisé dans les sciences et les technologies, a organisé un symposium qui s'est focalisé sur le cancer colorectal métastatique lors de ces Journées qui ont regroupé plus de 120 oncologues, radiothérapeutes, gastro-entérologues, chirurgiens et anatomopathologistes. «La collaboration est la clé du succès, non seulement pour développer et offrir les meilleurs traitements, mais aussi une nécessité pour une prise en charge pluridisciplinaire efficace des patients», a déclaré Moncef Meklati, directeur général de Merck pour l'Algérie. Environ la moitié des cancers colorectaux sont diagnostiqués à des stades avancés et/ou métastatiques, rendant par conséquent leur prise en charge difficile avec des résultats relativement décevants. En Algérie, le cancer colorectal est classé en troisième position, après le cancer du poumon et de la prostate, chez l'homme et le cancer du sein et du col utérin, chez la femme, selon les experts algériens. Il est à noter que ce grand rendez-vous international organisé par la faculté de médecine d'Oran, le centre anticancer d'Oran Emir-Abdelkader et la faculté de médecine de Béchar, service de chirurgie générale «B» a rassemblé plus de 120 oncologues, radiothérapeutes, gastro-entérologues, chirurgiens et anatomopathologistes, tous venus échanger sur les dernières pratiques collaboratives pouvant améliorer le diagnostic, le traitement et le suivi des patients. Durant le symposium, le Pr Boudinar de l'Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) «Emir Abdelkader», centre anticancer (CAC) d'Oran, a présenté une communication qui s'est focalisée sur le cancer colorectal métastatique. A ce stade, le patient bénéficie d'un traitement initial, qui est souvent la chimiothérapie à laquelle peut être associée une thérapie ciblée. Ces thérapies ciblées s'attaquent à des cibles précises permettant aux patients de bénéficier d'une survie plus importante, parfois même de la guérison, tout en maintenant une qualité de vie convenable.