Son professionnalisme et son dévouement à la presse lui ont valu une notoriété et une place importante dépassant les frontières de toute l'Oranie. Le journaliste du quotidien arabophone El Khabar du bureau de Mostaganem, Madani Beghil n'est plus. Il est décédé hier matin après avoir longuement combattu une maladie méchante. Madani Beghil, n'est pas méconnu dans la cité. Son professionnalisme et son dévouement à la presse lui ont valu une notoriété et une place importante dépassant les frontières de toute l'Oranie. Le défunt journaliste était également connu pour son audace en abordant des sujets qui, très souvent, fâchent, allant parfois jusqu'à provoquer des réactions dépassant les frontières du pays. Il était le premier journaliste ayant abordé, dans une longue enquête, les enfumades de Nekamaria, repère marquant irréfutablement l'histoire contemporaine de l'Algérie dont peu d'historiens en ont eu vent si ce n'est le reportage du défunt qui a ouvert le débat, éveillé les consciences et poussé de l'avant ses recherches, tout comme il a inspiré les chercheurs à fouiner dans l'histoire n'honorant en rien le passé de la France coloniale. Le défunt journaliste a, durant l'été chaud de 2003, brillé par son professionnalisme en traitant l'information en la prenant avec des pincettes tout en l'exploitant avec rigueur et professionnalisme lorsque «la crise des redresseurs», a atteint son apogée, période durant laquelle plusieurs correspondants provinciaux ont eu du mal à la traiter vu la particularité de la situation politique d'alors. Sur le plan social, Madani Beghil ou encore le journaliste-citoyen a, sans verser dans l'amalgame, été à l'origine de l'examen de plusieurs cas sociaux en mettant sa plume au bénéfice des démunis, des cas sociaux mais aussi au profit des masses populaires lésées et marginalisées. Pendant 20 années de labeur au service du citoyen, de la patrie et de sa ville, Madani n'a fait qu'informer, en toute objectivité, le citoyen en lui rapportant des données crédibles, jamais réfutées ni démenties par aucune partie malgré les sujets fâcheux que le défunt abordait et soulevait en toute impartialité.