Les exportations de machines et appareils mécaniques et électroménagers ont connu un bond appréciable de plus de 187,86%. Si traditionnellement les hydrocarbures constituent le volume le plus important (90,23%) pour un montant de près de 3 milliards d'euros (2 928 354) pour le 1er semestre 2005, un accroissement positif de 36,28%, comparé au 1er semestre 2004, en valeur des exportations algériennes vers l'Italie, il n'en demeure pas moins que les efforts entrepris pour accroître les exportations hors hydrocarbures commencent à être significatifs. En effet, une écoute attentive de la conférence de presse dispensée hier par l'ambassadeur d'Italie en Algérie, Giovan Battista Verderame, montre une évolution appréciable des exportations algériennes hors hydrocarbures vers ce pays au 1er semestre 2005 comparé à la même période en 2004. On relève que les exportations de machines et appareils mécaniques et électroménagers ont connu un bond appréciable de plus de 187,86% pour un montant, modeste certes, mais encourageant et fort significatif de par la nature des produits exportés, de 1855.000 euros représentant pas moins de 42,61% du total des exportations algériennes vers l'Italie. Celles-ci ont augmenté de 16% par rapport au premier semestre 2004. Ce segment est suivi des produits chimiques, fibres synthétiques et artificielles, secteur qui a connu une hausse non négligeable de l'ordre de 31,88%. L'importation des véhicules italiens a grimpé au 1er semestre 2005 à 59%, soit une valeur qui est passée de 24,05 à 38,22 millions d'euros. Ces chiffres ont été communiqués hier, à la presse nationale lors de la présentation d'un ouvrage, Entreprises italiennes en Algérie, préfacé par le ministre des affaires étrangères Gianfranco Fini, et salué par le ministre des Activités productives Adolfo Urso. Cet ouvrage, fort utile pour les opérateurs des deux pays, met en valeur les nombreux et différents secteurs où opèrent et excellent les firmes italiennes en Algérie. Ce livre vient «témoigner de la présence accrue des Italiens et leur participation à la croissance du pays», a souligné l'ambassadeur qui a annoncé la prochaine réunion de la Commission mixte algéro-italienne les 4 et 5 décembre prochain et à laquelle devront participer les plus hautes instances économiques des deux pays. En marge de ces travaux entre la Caci et son homologue italien, se tiendra un séminaire sur la coopération entre les professionnels pour le développement des PME/PMI et des entreprises de l'artisanat, rencontre qui «visera essentiellement la formation de petites entreprises dans ce domaine» a dit l'ambassadeur. Pour ce qui est des investissements directs italiens en Algérie et selon l'Agence nationale pour le développement des investissements (Andi), l'Italie a présenté l'an dernier 5 projets d'investissement pour une valeur globale de 11,03 millions d'euros. Ces valeurs sont toutefois en baisse par rapport à 2003, année où l'Italie se plaçait à la seconde place dans le classement dressé par l'Andi avec 7 projets d'investissement direct pour un total de 33 millions d'euros. L'Algérie est le pays de la rive sud de la Méditerranée qui a montré «le plus d'intérêt à la coopération avec l'Italie», s'est félicité G.B. Verderame qui a en outre annoncé la tenue prochaine d'un forum des entreprises des deux pays qui aura lieu les 20 et 21 février 2006 à Palerme (Sicile). Le conférencier a par ailleurs, qualifié de «favorable et pleinement positive l'évolution des investissements hors hydrocarbures», tout en interpellant les entreprises italiennes à mieux s'informer des énormes potentialités économiques de l'Algérie. L'ambassadeur a informé également que de nombreuses manifestations d'intérêt ont été enregistrées quant au processus de privatisation énoncé par Abdelhamid Temmar. Ces dossiers d'intentions d'investissements en Algérie sont à l'étude et, rappellera-t-il, de nombreuses firmes italiennes sont présentes dans les secteurs des autoroutes, notamment sur le tronçon Mecheria-M'sila, dans les infrastructures hydrauliques, les transports ferroviaires pour l'électrification du rail, domaine pour lequel des entreprises italiennes ont répondu à un appel d'offres lancé par le ministère des Transports. Il devait confirmer que le «risque Algérie» a été revu à la baisse par l'organisme de risque pays, la Sace, qui le situe au niveau 3, ce qui, a estimé l'ambassadeur, est une classification positive et appréciable. Il est évident que le solde de la balance commerciale reste toujours négatif pour l'Italie pour ce premier semestre de l'année 2005, pour environ 2,646 milliards d'euros en raison de l'achat de grandes quantités d'hydrocarbures, surtout le gaz algérien. Entre 2000 et 2004, les importations italiennes, pour la même période , ont augmenté de 97% avec une progression d'environ 800 millions de dollars. A titre comparatif, les exportations de l'Algérie vers l'Italie ont augmenté de 29,66% par rapport au 1er semestre 2004.