«Notre participation aux élections partielles était symbolique.» Le président du mouvement El Islah, M.Abdallah Djaballah, est de ces leaders politiques qui se contentent de peu. «La participation de mon parti aux dernières élections partielles était symbolique et très limitée», a-t-il expliqué. Présidant jeudi dernier l'ouverture des travaux de la session ordinaire du conseil consultatif de son mouvement, M.Djaballah a souligné que «la participation du mouvement El Islah à ces élections a été décidée après consultation des concernés parmi les représentants du mouvement en Kabylie». Pourquoi donc le patron du MRN s'est-il hasardé dans cette région? «Nous avons voulu donner à cet événement une dimension nationale au lieu de le limiter à des régions précises», a expliqué Djaballah. «Ce siège, a-t-il estimé, est un résultat positif dans l'histoire du mouvement en Kabylie au regard du nombre d'adhérents et aux voix exprimées à l'occasion.» Passant en revue les activités et les positions de son mouvement durant le dernier semestre, M.Djaballah a rappelé que son parti avait favorablement accueilli le contenu de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, exprimant toutefois «des réserves» quant au préambule. Il a indiqué que «la charte a traité d'importants dossiers dont celui des disparus». Abordant la loi de finances, notamment dans son volet relatif à l'importation des boissons alcoolisées, M.Djaballah affirme, en ce sens, que l'histoire «retiendra que le mouvement a oeuvré avec compétence à l'interdiction de l'importation de boissons alcoolisées». Toutefois, l'Algérie aura à pâtir des préjudices qui découleront par l'adoption d'une pareille loi. En effet, de par ces mesures, les nombreux accords que l'Algérie devra signer avec ses partenaires, dont l'OMC, peuvent être renvoyés aux calendes grecques. Concernant la loi de finances actuelle, le président du mouvement El Islah a estimé qu'elle a « complètement négligé les aspects sociaux, notamment en ce qui concerne les salaires au regard de l'aisance dont jouit l'Algérie actuellement permettant la garantie d'une vie décente pour son peuple». M.Djaballah s'interroge sur les raisons qui motivent le gouvernement à continuer à élaborer le budget de l'Etat sur la base d'un baril de pétrole à 19 dollars, alors que les cours mondiaux culminent à 60 dollars. Par ailleurs, M.Djaballah a saisi cette occasion pour se prononcer sur la lancinante question inhérente à la loi du 23 février 2005 sur la glorification de la colonisation, votée par le Parlement français. A cet effet, le premier responsable d'El Islah demande aux autorités d'agir avec plus de fermeté vis-à-vis de cette loi.