Les six syndicats avaient d'ailleurs appelé les travailleurs du secteur à faire une marche Les syndicats autonomes de l'Education nationale, de la santé publique, mais encore de l'enseignement supérieur ont décliné l'invitation du Premier ministre, Nouredine Bedoui à une réunion de consultation. Les syndicats relevant des principaux secteurs d'activités de la fonction publique ont fait comprendre qu'ils ne souhaitaient pas négocier avec le gouvernement. Ces derniers ont en effet, décliné l'invitation du fraîchement nommé Premier ministre, Nouredine Bedoui, à une rencontre. Le corps éducatif s'est engagé depuis des semaines déjà au côté du peuple. L'intersyndicale de l'Education nationale compte six organisations, à savoir le Satef, l'Unpef, le CLA, le Snte, le Snapest et encore le Cnapeste. Celles-ci avaient affiché les jours ayant suivi le début de la contestation citoyenne, leur appartenance à ce mouvement. Les six syndicats avaient d'ailleurs appelé les travailleurs du secteur à faire une marche contre la candidature du président Bouteflika, appelant de ce fait au changement du régime et une réforme, une vraie, de l'école algérienne. Ces derniers jours, l'intersyndicale a tout bonnement rejeté l'appel de Nouredine Bedoui à un entretien. Elle explique dans son tout dernier communiqué, que les syndicats de l'Education nationale contestent les décisions du gouvernement comprises dans la dernière lettre du président Abdelaziz Bouteflika. «Le devoir national nous appelle à maintenir les décisions et les propositions préalablement publiées dans nos communiqués», affirment les signataires du document. Déclinant les raisons de leur refus du débat, le communiqué énumère «le rejet du prolongement du mandat de Abdelaziz Bouteflika ainsi que les dernières décisions du gouvernement». Aussi, ils évoquent leur incapacité d'aller «à l'encontre de la volonté du mouvement populaire de respecter chacune des résolutions de la population». Pour leur part, les syndicats autonomes du secteur de la santé ont également opté pour un refus en réponse à l'invitation du Premier ministre. Cette fois, l'intersyndicale de la santé s'est manifestée en publiant à son tour un communiqué, signé par cinq entités syndicales toutes catégories confondues, dont le (SAP, Snapsy, Snpssp, Snmgsp). «Nous déclinons à l'unanimité cette initiative, le cadre actuel ne correspond pas aux revendications du mouvement populaire soulevées depuis le 22 février 2019», est-il écrit. Les représentants de l'Intersyndicale se sont dit par ailleurs «étonnés» de cette invitation; «nous avons été surpris par l'invitation du Premier ministre à assister à une réunion prévue le 18 avril 2019», ont-ils souligné. Dans ce registre de contestation, la corporation médicale mènera aujourd'hui même une marche pour appuyer le mouvement populaire. Représentée par le Conseil de l'ordre des médecins, les organisations professionnelles et les sociétés savantes diront à travers cette manifestation «non à la prolongation du 4ème mandat, oui avec la rupture totale avec le mode de gestion actuel des affaires du pays». D'autre part, le coordinateur national des enseignants du supérieur (Cnes) a lui aussi affirmé, via les réseaux sociaux le refus de son syndicat de prendre part à une réunion organisée par le Premier ministre dans le cadre d'une consultation pour la formation d'un nouveau gouvernement.