Bernaoui met les choses au clair «Kheireddine Zetchi a été élu de manière légale et personne n'a été obligé à voter pour lui», a indiqué le successeur de Mohamed Hattab. Le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, Raouf Bernaoui, a réagi à la dernière polémique concernant l'élection, en 2017, de Kheïreddine Zetchi, à la tête de la Fédération algérienne de football, «entachée d'illégalité». En marge d'une cérémonie organisée mardi dernier au siège du Comité olympique algérien (COA) à Ben Aknoun, le successeur de Mohamed Hattab a indiqué que «les gens doivent assurer la responsabilité de leurs propos». «Kheireddine Zetchi a été élu de manière légale et personne n'a été obligé à voter pour lui», a-t-il indiqué. Et le premier responsable du sport en Algérie a affirmé que, désormais, «il n'y aurait plus d'injonction du MJS. Les fédérations sont souveraines par le biais de leurs assemblées générales». Et là, le ministre tient à réduire le rôle du MJS à «financer le sport, en allouant des budgets et veiller à ce que l'argent soit bien utilisé, en contrôlant la gestion du budget...». Une première contradiction? Certains observateurs estiment d'ailleurs que le fait de défendre le président Zetchi et blanchir le MJS, le nouveau ministre se contredit puisqu'il s'implique au lieu de rester bien neutre. Pourtant, d'autres observateurs rappellent que l'ex-président de la Fédération algérienne d'escrime a bien souffert avec l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, qui l'a même frappé d' «inéligibilité». D'ailleurs, le président de la JS Kabylie, Cherif Mellal a été très direct, hier, lors de son intervention sur une chaîne de télévision privée. «La première des choses qu'a faites le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, qui n'a que quelques jours à la tête du département, est de soutenir le président de la FAF, alors qu'on a indiqué qu'on a envoyé un dossier à la justice à propos de l'illégalité de son élection à la tête de l'instance fédérale. Puisque l'affaire est en justice, le MJS ne devrait pas intervenir», fait remarquer le président de la JSK. D'autre part, des observateurs reconnaissent, certes, que du rôle du MJS il y a l'octroi des budgets et le suivi de gestion de l'argent en plus de ne point s'immiscer dans les affaires des fédérations, mais cette non-immixtion dans les affaires des fédérations concernant les aspects techniques, les choix des techniciens et spécialistes, ne point exercer des pressions lors des élections des fédérations, mais le rôle le plus important du MJS est aussi celui d'orienter et de réguler la gestion des fédérations. Réhabilitation des présidents inéligibles Toujours est-il que les fédérations agissent par délégation du MJS. Elles gèrent quelque chose de la responsabilité publique. L'Etat est le véritable régulateur et le MJS en fait partie. Aux dernières nouvelles, et selon le site news sports dz, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Raouf Bernaoui, aurait accepté de réhabiliter plusieurs personnalités du mouvement sportif algérien, dont ceux qui ont été déclarés inéligibles suite au rejet de leurs bilans moral et financier à l'exemple de la Fédération algérienne de basket-ball. Prendre une telle décision pour toutes les personnes «inéligibles» constitue une erreur lamentable. S'il est vrai que parmi les personnalités sportives inéligibles des gens qui ont été victimes d'une «hogra» soient bel et bien réhabilités est un acte de «gentleman», mais le faire pour d'autres dont les bilans sont négatifs et dont les dossiers sont en justice, est une erreur à ne point commettre. La meilleure solution était de lever l'inéligibilité des présidents de fédérations au cas par cas et non d'une manière générale. C'est pourtant élémentaire.