Après avoir été battu au match-aller à Constantine (2-3) par l'ES Tunis, le CS Constantine est allé s'incliner au match retour à Tunis sur le score de 1-3 et quitter, ainsi, la Ligue des champions au stade des quarts de finale. Le CS Constantine a longtemps rêvé de la Ligue des champions d'Afrique, mais a fini par redescendre sur terre. Malgré l'amertume de l'élimination au stade des quarts de finale, face au tenant du trophée, l'ES Tunis, les gars de l'antique Cirta sortent avec les honneurs, pour la deuxième participation de leur histoire dans cette compétition. En 1998, une année après leur premier sacre en championnat, ils avaient pris part à cette épreuve dans son ancienne formule et se sont faits éliminer au premier tour. Leurs deux aventures en coupe de la CAF, en 2014 et 2016, s'étaient arrêtées, quant à elle, au stade des 8es de finale. Ils ont grimpé les échelons pour arriver jusqu'à ce tour, en tenant la dragée haute à des équipes plus expérimentées et habituées, comme le TP Mazembe, actuel demi-finaliste, que les Algériens avaient corrigés (3-0) ou encore le Club Africain qu'ils avaient battu en Tunisie (1-0). Face à l'ES Tunis, et malgré la défaite au match-aller, les Constantinois croyaient à une «remontada» au match-retour, mais loin s'en faut. Les locaux ont plié le match avant même la demi-heure de jeu, avec un doublé de Saâd Baguir (23' et 27'). Dylan Bahamdoubla réduit la marque à la 62' pour le CSC, mais cela était sans compter sur Franck Kom. Déçus au plus haut point, certes, cependant les Constantinois ont bousculé la hiérarchie. Un clin d'oeil à Amrani Le mérite de cet «exploit» des Constantinois, revient à plusieurs personnes. C'est en somme un travail de longue haleine auquel ont participé les joueurs, en premier lieu, étant les principaux acteurs sur le terrain, les supporters, connus pour leur attachement hors du commun à leur équipe, au staff technique conduit par le tacticien Denis Lavagne, ainsi qu'aux dirigeants, qui ont veillé au grain en ne laissant rien au hasard, à l'image de l'omniprésent manager général Tarek Arama. Cependant, les Sanafir n'oublient pas celui qui a déclenché l'étincelle du renouveau de leur équipe, à savoir l'ancien entraîneur, Abdelkader Amrani. Ce dernier avait réussi un passage historique, en sauvant l'équipe du spectre de la relégation avant de lui offrir le titre de champion d'Algérie, la saison dernière, pour la deuxième fois de son histoire. Le travail titanesque qu'il a accompli a aidé son successeur, Denis Lavagne, qui n'avait, dès sa prise de fonction, qu'à ajouter sa pierre à l'édifice. Mercredi prochain, le CSC disputera le match-aller des demi-finales de la coupe d'Algérie au stade Chahid-Hamlaoui face au CR Belouizdad, drivé par... Abdelkader Amrani. Les Sanafir ne comptent pas laisser passer inaperçu le retour du coach en question et lui réserveront un accueil digne de nom, voulant prouver qu'ils sont loin d'être ingrats. Cap sur la compétition nationale L'appétit vient en mangeant. Le CSC ne déroge pas à la règle et veut retrouver la compétition internationale, la saison prochaine. Pour ce faire, cela dépendra de leur parcours dans les deux compétitions nationales, le championnat et la coupe d'Algérie. Dans cette dernière compétition, où les Vert et Noir cherchent à soulever leur premier trophée, ils sont à l'avant-dernière marche et doivent passer l'écueil du CRB dans une double confrontation qui sera des plus ardues. D'autant plus que l'adversaire revient en force et écrase pratiquement tout sur son passage. En championnat, avec trois matchs en moins, il occupe la 8e place avec 33 points, soit à 6 longueurs du Paradou AC, qui se trouve au pied du podium. Tout reste, donc, jouable pour les coéquipiers du très costaud Hocine Benayada, pour peu qu'ils arrivent à retrouver le moral et aborder cette dernière ligne droite en possession de tous leurs moyens.