Invité par le bureau régional du Rassemblement pour la culture et la démocratie pour animer une conférence-débat dans l'après-midi de jeudi dernier au siège du parti sis au bâtiment bleu, à l'occasion du 57e anniversaire de la proclamation de la déclaration universelle des droits de l'homme, maître Ali Yahia Abdenour s'est montré fidèle à son image de militant infatigable de la démocratie et de la défense des droits humains en Algérie. Devant une assistance nombreuse composée essentiellement de militants politiques de différents horizons et de jeunes étudiants, l'ex-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh) a fait un réquisitoire des plus critiques sur la situation des droits de l'homme dans notre pays. Après un bref aperçu sur les circonstances historiques de la proclamation de la déclaration universelle des droits de l'homme le 10 décembre 1948, le conférencier est revenu sur la situation des droits de la personne humaine en Algérie en relevant que «le droit des peuples de disposer d'eux-mêmes s'est transformé, chez nous, en droit de l'Etat de disposer de son peuple». Ainsi, ajoute le conférencier «la souveraineté populaire a été occultée par le régime politique qui dirige le pays depuis l'indépendance». Relevant tour à tour «les atteintes répétitives aux droits de l'homme» notamment «la violation des conventions internationales relatives aux droits de la personne humaine, ratifiées par l'Algérie, notamment l'impératif de l'indépendance de la justice, les droits des femmes, et l'éradication de la misère et de la pauvreté». Le conférencier n'a pas omis de revenir sur sa dernière initiative d'unifier les rangs de la mouvance qu'il considère comme «la seule alternative à même de consolider la démocratie dans notre pays et en finir avec le régime politique actuel». Un débat riche et passionné a sanctionné la conférence et la majorité des interventions ont tourné autour des voies et des moyens de la concrétisation du projet de la convergence démocratique.