C'est là la conviction chevillée du vieux militant qui ne désespère pas de rassembler l'opposition démocratique. Jeudi, lors d'une conférence organisée par le conseil communal du RCD de Tizi Ouzou au siège du parti, à l'occasion du 57e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, Me Ali Yahia n'y est pas allé par quatre chemins pour poser en termes clairs la problématique de la crise algérienne : tant que le DRS détient la réalité du pouvoir politique, dit-il, il est vain d'attendre un quelconque changement dans le sens de la démocratie. Partant de ce postulat, quelle est alors la solution que propose Ali Yahia ? Celle-ci réside dans le rassemblement des démocrates, estime l'ancien président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (Laddh). La question interpelle au premier chef les démocrates. “Mon vœu était que les démocrates se réunissent à l'occasion des partielles. Cela n'a pas été fait, il ne faut pas perdre espoir. Maintenant, c'est aux militants de base de faire pression pour que les démocrates s'unissent”, préconise-t-il. Ce faisant, il recommande aux militants de ne pas répondre aux provocateurs qui veulent empêcher le rassemblement des démocrates. Car, à ses yeux, seule l'union de l'opposition démocratique peut faire partir le régime politique qui a asservi le pays depuis l'indépendance. “C'est la seule alternative qui sauvera l'Algérie”, dit-il devant la nombreuse assistance. Mais il y a un préalable : c'est l'union de la Kabylie à la base qui conditionnera la faisabilité de cette alternative, considère encore le conférencier pour qui, si la Kabylie se réconcilie avec les valeurs qui sont les siennes et retrouve ses repères politiques, elle sera alors en mesure de jouer pleinement son rôle de locomotive du combat démocratique. Y. A.