«Le concert de Hassi Messaoud qui se tiendra le 31 décembre, sera sûrement une très belle expérience dans ma vie». A 25 ans, Agueni Marwane est déjà un artiste de premier rang, un talent qui promet à la musique algérienne une touche d'élégance grâce à une histoire d'amour bien particulière entre ses doigts et le piano. L'Expression: Chaque histoire a un début, chaque feu commence par une étincelle; quand et comment l'étincelle de Marwane Agueni a éclairé votre vie? Marwane Agueni: Tout a commencé par un cadeau, quand mon père m'a offert un piano qui me passionna dès notre premier contact. Mes premières notes se résumaient en de simples morceaux jusqu'à l'âge de huit ans où j'ai eu le privilège d' avoir un professeur de musique, M.Boudakar, qui marqua profondément ma carrière. Mais malheureusement, après 4 ans j'ai dû interrompre à cause de mes études. Quelques années après, j'ai eu mon bac , et je me suis retrouvé dans un milieu amical artistique, cela me relança de nouveau et ma carrière de mixer-compositeur commença dès lors avec le groupe TNT. Vous dites que votre maître spirituel est Chopin, cela paraît un peu bizarre par rapport au style de votre groupe musical? Je crois que l'école classique reste le créneau de la performance artistique, mais je fais aussi du jazz pour casser un peu le mur de tristesse qui entoure la musique académique. En parlant de musique académique, vous ne prévoyez pas une carrière de ce type en parallèle? C'est tout à fait normal que mon plus grand rêve soit de trouver une place dans une académie française par exemple, pour faire des études supérieures de musique. Sachant qu'en Algérie, on n'est pas encore arrivés au niveau artistique européen dans le style classique. Comment voyez-vous le milieu artistique algérien? Je crois qu'en Algérie, on banalise les choses. Le nombre d'artistes est extraordinaire, mais ces derniers n'osent pas se montrer pour une raison ou pour une autre, ils ne bénéficiaient même pas de retraite et encore moins de situation stable. Pour votre part, vous voyez que vous vous montrez bien par rapport à eux, parlez-nous un peu de vos oeuvres? Je crois que je fais de mon mieux, j'ai déjà 12 oeuvres classiques et je prévois de les éditer prochainement, ma préférée est intitulée L'ombre de l'automne; j'ai une petite tendance pour le style romantique qui produit une belle musique dans la majorité des cas, une musique très profonde et très humaine. Et si on parle de joie, la scène par exemple, que pouvez-vous nous dire? Mes plus beaux moments se résument en quatre concerts : Le premier a eu lieu le 21 août 2000, c'était un méga-concert au stade olympique de Béjaïa. Le deuxième c'était en 2001, au festival mondial de Riadh El Feth à Alger avec le groupe TNT. Le troisième, en 2002 à Béjaïa aussi, dans le cadre de la célébration de la Journée de la femme. Et enfin un concert classique à Sétif en 2004 avec l'artiste Alexandre . Je crois aussi qu'un de mes plus beaux exploits était d'entendre ma musique dans le générique de Beur-TV. Je crois que vos plus beaux exploits sont ceux qui vous attendent encore dans le futur, à Hassi Messaoud peut-être, qu'en dites-vous pour conclure? Le concert de Hassi Messoud qui se tiendra le 31 décembre sera sûrement une très belle expérience dans ma vie, j'espère que ma musique sera un message de paix pour l'humanité.