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Si les juifs d'Algérie ont fait avancer notre musique, tant mieux !
Akim El Sikameya. Chanteur et violoniste
Publié dans El Watan le 02 - 04 - 2010

Il sera en concert pour la première fois en Algérie, le 8 avril, à la salle El Mougar. Akim Sikameya nous parle de son œuvre musicale atypique.
Votre premier concert à Alger se tiendra jeudi 8. Est-ce une reconnaissance ?
Une reconnaissance qui tardait à venir. Ceci dit, la plus grande reconnaissance est que mes chansons plaisent au public et que ce dernier soit content de mon travail. Je préfère sincèrement présenter mon spectacle partout dans le monde et profiter des voyages et des rencontres. Jouer en Algérie a un goût spécial pour moi, c'est mon pays. J'ai décidé, cette année, de mettre toute mon énergie et de dégager du temps pour être disponible.
Est-il plus rentable d'évoluer en Europe que dans son propre pays ?
Je n'ai pas fait ce choix-là à la base pour gagner de l'argent ni pour être une star. La musique n'est pas un métier mais une vocation. On s'est choisi tous les deux. Aussi, je ne suis pas dans une démarche commerciale mais davantage sur la diffusion du projet à l'échelle internationale. Mais dans une culture musicale à dominante américano-européenne, chanter en arabe est plus difficile d'accès, même si la musique est un langage universel. Les artistes sont toujours mis dans des cases : soit moderne, soit traditionnel très exotique. Je ne suis ni dans l'une ni dans l'autre. Il est très difficile de s'autoproclamer auteur compositeur interprète n'appartenant à aucun style, sauf le sien. On n'arrive pas à être catalogué et c'est un problème.
Vous n'hésitez pas à revendiquer l'histoire de la musique algérienne, n'ayant aucun complexe par rapport à la contribution des musiciens juifs algériens. Expliquez-nous...
La musique algérienne est très riche car le pays est très bien situé géographiquement. Sa richesse et sa qualité ne sont pas là par hasard. Il faut reconnaître les compétences d'un artiste sans tomber dans les stéréotypes de couleur de peau, de sexe ou de religion. Le talent n'est pas conditionné par ces notions. Si les juifs d'Algérie ont fait avancer notre musique et enrichi notre patrimoine, tant mieux.
Le music-hall algérien a connu ses heures de gloire. Beaucoup de chanteurs d'andalou y reviennent. Pensez-vous qu'il redeviendra un jour à la mode ?
Le music-hall algérien est déjà très beau, puisqu'audacieux et riche de par ses tyles musicaux : jazz, valse, tcha tcha, bossa nova… Toutes ces influences mélangées donnent un autre style original. Ce concept demeurera toujours d'actualité et intéressera encore longtemps car il est novateur.
Avez-vous modernisé la musique andalouse ?
Oui, dans ma mesure où j'ai cassé le cadre et bousculé les codes, interprété des chansons d'une durée moyenne de cinq minutes, et pas toute une nouba, pensé l'œuvre comme vecteur d'émotions et non pas purement comme l'interprétation solennelle. J'ai gardé la l'esprit de la musique andalouse sur les techniques de voix et du violon et exécuté dans ce même esprit pour produire d'autres rythmes, d'autres modes, en osant des passerelles entre différents styles de musique. Mais maintenant, après trois albums et différentes expérimentations, je réfléchis davantage à l'originalité de l'œuvre. J'essaie de trouver une cohérence de style, quelque chose de vraiment personnel.
Que retenez-vous de votre passage remarqué au festival Womad Singapour ?
Vivre une telle expérience est en soi merveilleux pour un artiste de world music et la rencontre avec Peter Gabriel était édifiante. Ce festival est réputé pour sa programmation artistique de qualité. J'y ai rencontré le groupe Tinariwen et on a fait un « bœuf ». Mélange d'une voix arabo-andalouse méditerranéenne et d'une autre aux consonances blues du désert. Le résultat était juste époustouflant !
Bio express : Akim est né à Oran en 1980. Dès l'âge 8 ans, il apprend le violon et le chant dans une célèbre école d'arabo-andalou. Cet apprentissage lui donne les bases d'une solide culture musicale et une expérience du métissage. C'est ainsi qu'à 20 ans Akim fonde le groupe El Meya, pour lequel il adapte pour la première fois les noubas arabo-andalouses en chansons. Il signe rapidement avec un label indépendant, qui sort son premier album, Atifa Oumi, en 1999. Fort d'une tournée prometteuse, il enchaîne les premières parties prestigieuses d'Alain Souchon, Julien Clerc, Noa, Cesaria Evora, Khaled… Akim sort un deuxième album, Aïni Amel, et en 2009 un troisième opus, Un chouia d'amour.


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