Le temps de la grande impunité est révolu «Lorsque j'ai quitté l'Algérie, je n'étais pas interdit de voyage», assure le patron d'un des groupes, les plus en vue de la scène économique nationale. Tel un château de cartes qui s'écroule, la sphère des hommes d'affaires fortunés en Algérie, subit de plein fouet les effets de revendications du mouvement populaire, qui n'en démord pas, et impose aux institutions concernées, le rythme accéléré d'investigations et d'arrestations, qui ont marqué la semaine qui vient de s'écouler. Dans ce sillage, on a appris jeudi soir, l'arrestation de Khider Oulmi, frère de Mourad Oulmi, P-DG du groupe Sovac, concessionnaire, spécialisé dans l'assemblage de véhicules de la marque Volkswagen. Sous l'effet de soupçons de corruption et de transferts illicites de devises à l'étranger, et pour les besoins d'enquête, Khider Oulmi a été interpellé au niveau de l'aéroport international et remis aux forces de la Gendarmerie nationale, alors qui allait embarquer à bord d'un vol à destination de Nice, en France. D'autre part, alors que bon nombre de médias parlent de sa fuite, Mourad Oulmi, faisant l'objet des mêmes soupçons, a réagi et tente de justifier sa position «Après la diffusion d'informations malveillantes et erronées à mon encontre et à l'encontre de Sovac, je tiens à apporter les clarifications suivantes à l'opinion publique. D'abord, je dénonce les parties qui sont derrière la diffusion de ces fausses accusations et des informations erronées. Ensuite, je tiens à préciser que je ne suis pas en état de fuite. Lorsque j'ai quitté l'Algérie, je n'étais pas interdit de voyage», a tenu à préciser Mourad Oulmi.Sans donner l'air d'être inquiété par les soupçons qui pèsent sur lui et par l'arrestation de son frère, Mourad Oulmi, tente de faire montre de bonne foi, et banalise complètement la situation, évoquant un agenda professionnel chargé qui l'a conduit à quitter le pays «Je suis à l'étranger pour finaliser des accords d'investissement avec des sociétés internationales dans le domaine de la production de la pièce de rechange pour les voitures en Algérie, ce sont des missions professionnelles, qui m'ont conduit, a effectuer des visites dans plusieurs pays européens.» D'un autre côté, Mourad Oulmi semble déjà vouloir présenter sa défense, et ne manque pas de clarifier: «Tout ce que je fais est conforme à la réglementation et aux lois algériennes et au cahier des charges qui organise l'activité de montage de véhicules. Je n'ai enfreint aucune loi. J'ai une grande confiance dans la justice de mon pays et je fournirai toutes les informations et les documents demandés lors de mon RDV avec les enquêteurs.»