Le Maroc interdit à la Minurso d'effectuer sa mission Brahim Ghali, également secrétaire général du Front Polisario, relève «qu'il est temps pour le Conseil de sécurité de mettre fin à l'intransigeance du Maroc» en condamnant ses «actions déstabilisatrices». Le président sahraoui, Brahim Ghali, a appelé le Conseil de sécurité à «condamner avec la plus grande fermeté» les violations du cessez-le-feu par le Maroc qui risquent de compromettre les progrès sur la voie d'une solution politique au conflit du Sahara occidental.» A la veille des consultations du Conseil de sécurité sur le renouvellement du mandat de la Minurso, il est de mon devoir d'attirer votre attention sur l'escalade des violations du cessez-le-feu par le Maroc et le besoin urgent pour Conseil de sécurité d'agir rapidement pour condamner de tels actes», écrit le président Ghali dans une lettre transmise mercredi au président du Conseil de sécurité, Christoph Heusgen. Brahim Ghali, également secrétaire général du Front Polisario, relève «qu'il est temps pour le Conseil de sécurité de mettre fin à l'intransigeance du Maroc» en condamnant ses «actions déstabilisatrices».»Ne pas condamner avec la plus grande fermeté une telle intransigeance envoie un signal dangereux, selon lequel, de nouvelles violations seront commises en toute impunité», affirme le président sahraoui. Se référant aux violations majeures de l'accord militaire numéro un, énumérées par le secrétaire général de l'ONU dans son dernier rapport sur le Sahara occidental, Brahim Ghali dénonce «une série de gestes de mauvaise foi» dans laquelle s'est lancée le Maroc et qui a exacerbé les tensions et déstabilisé la situation sur le terrain. Guterres a dénoncé dans ce rapport la construction par le Maroc d'un nouveau mur de sable près du territoire occupé de Mahbes qu'il a qualifié de «violation majeure» de l'accord militaire numéro un. Le chef de l'ONU a exigé le démantèlement de cette barrière ainsi que tous les postes militaires déployés illégalement dans les zones restreintes où les activités de renforcement des infrastructures militaires sont interdites. «Au moment où les deux parties ont été instamment priées de faire preuve de bonne foi et de s'abstenir de tout acte susceptible de saper les négociations facilitées par l'ONU, le Maroc a fait exactement le contraire», indique Brahim Ghali, citant en cela les graves violations des droits de l'homme documentées par l'organisation onusienne et les restrictions imposées à la liberté de mouvement de la Minurso et de l'émissaire onusien, Horst Kohler. «Il est impératif que le Conseil agisse d'urgence pour renforcer le travail de l'envoyé personnel du secrétaire général pour le Sahara occidental et pour veiller à ce que les prochaines étapes donnent des résultats tangibles pour notre peuple», affirme le président Ghali. Réitérant l'engagement de la partie sahraouie à demeurer engagée dans le processus politique relancé par l'ONU, Brahim Ghali, estime qu'il est «crucial» que les membres du Conseil de sécurité demandent au Maroc de s'engager dans les négociations sans préconditions et de bonne foi. Il faudrait obliger le Maroc à libérer les prisonniers politiques sahraouis, y compris le groupe Gdeim Izik, et à permettre aux observateurs internationaux des droits de l'homme et aux médias d'accéder au territoire occupé, conclut le président sahraoui. Par ailleurs, les forces d'occupation marocaines ont réprimé violemment lundi dernier une manifestation pacifique à El-Ayoun, lors de la comparution du prisonnier politique sahraoui Ali Salem Boudjemaâ Saâdouni devant le tribunal de la ville, a rapporté l'agence de presse sahraouie (SPS). Plusieurs organisations nationales, continentales et internationales des droits de l'homme avaient exprimé leur préoccupation quant à la dégradation de l'état de santé des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines.