Pourquoi il n'y a que l'Onda qui réagit au piratage en Algérie? Ni le premier ministère ni l'Arav, et encore moins le ministère de la Communication ne réagissent aux dépassements des chaînes privées. Il y a quelques jours, l'Office national des droits d'auteur et des droits voisins (Onda) a accusé quatre chaînes privées, de non-respect des droits d'auteur. Cette plainte a visé les chaînes El Bilad TV, Echorouk TV, Beur TV et Numedia TV. L'Office a également appelé l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav) à réagir. C'est sur son compte Facebook officiel que l'office a publié un communiqué, affirmant que «superviser et contrôler les chaînes de télévision privées relève de l'impossible». L'Onda a ainsi fait savoir que «l'office a engagé des poursuites judiciaires contre quatre chaînes privées: El BiladTV, Echorouk TV, Beur TV et Numidia TV pour non-respect des droits d'auteur». L'Onda a expliqué dans cet écrit que «ces plaintes déposées contre les chaînes télévisées sont restées sans suite par la justice algérienne». L'Onda a, par ailleurs, affirmé ne pas avoir reçu de remarques ou de plaintes de la part des sociétés de production ni même de l'ambassade de Turquie ou encore d'Eutelsat (une société de transmission par satellite) pour ces piratages. Une affirmation qui va réduire la plainte de l'Onda, puisqu'aucune plainte de parties étrangères n'a réagi au piratage des chaînes algériennes. Pour renforcer sa plainte, l'Onda lance un appel de soutien à l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav), qui est chargée de contrôler tout le contenu transmis par les chaînes privées. C'est à elle, aussi, de les rappeler à l'ordre quand les textes de loi ne sont pas respectés. «Dans ce contexte, l'Onda a averti les services de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav) de la situation de ces chaînes privées», a indiqué le communiqué. En réalité, le piratage des films américains et étrangers par les chaînes privées algériennes installées à l'étranger relève de la juridiction compétente, puisque les films diffusés sont en français alors que la zone qui est couverte, est dominée par les langues arabe et anglaise. En réalité, la plainte est venue des diffuseurs français, à l'image de Canal+, TF1 ou France télévisions qui devraient barrer la route aux chaînes algériennes, car elles écartent les téléspectateurs français ou francophones. La juridiction peut attaquer les chaînes algériennes quand elles diffuseront en langue arabe ou anglaise, car c'est le terrain de compétence de la région Mena. La première chaîne à attaquer les télévisions algériennes serait le Groupe MBC, car elle possède l'exclusivité pour certains majors américains comme la MGM, la FOX ou la Paramount. [email protected]