Six personnes, dont cinq enseignants burkinabès, ont été tuées par des terroristes, vendredi soir, à Maïtaougou, une localité située dans la province du Koulpélogo, dans la région du Centre-Est, a-t-on appris hier de sources concordantes.»Des terroristes ont mené une incursion dans le village de Maïtaougou, non loin de la commune de Comin-Yanga et tué cinq enseignants», a déclaré une source sécuritaire. «Quatre enseignants ont été tués lors de l'attaque vers 17h00 contre l'école du village, tandis qu'un cinquième, grièvement blessé, a succombé quelques heures plus tard», a précisé la même source. Un conseiller municipal de la même localité a également été abattu par les assaillants, selon plusieurs habitants de Comin-Yanga. «Je condamne énergiquement l'assassinat lâche et ignoble de cinq enseignants hier vendredi à Comi-Yanga dans le Koulpélogo», a réagi le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré. «Cet assassinat traduit la volonté des forces obscures de plonger notre pays dans les ténèbres», a-t-il estimé, affirmant que «nous ne courberons pas l'échine et resterons debout». Le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, attribuées à des groupes terroristes, dont Ansarul Islam, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) et l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS). En mars, une centaine de terroristes ont été interpellés et sept soldats tués lors d'une opération dans les régions de l'est et du centre-est du Burkina Faso. Baptisée «Otapuanu» (foudre), cette opération a permis la réouverture de plus de 200 écoles sur plus d'un millier