Le ministre de l'Enseignement supérieur a relevé, hier, lors de son allocution d'ouverture de la séance de travail avec les recteurs et les doyens des facultés de médecine, les «dysfonctionnements» et les «insuffisances» enregistrés dans ces établissements, notamment en matière de législation et d'encadrement. Il a, à ce propos, mentionné qu'il y a une disproportion en matière d'encadrement, du moment qu'actuellement les maîtres assistants qui sont au nombre de 2196, sont beaucoup plus nombreux que les professeurs et les docents qui sont au nombre respectivement de 450 et 148 au niveau national. «Nous sommes face à une pyramide renversée. Aujourd'hui, nous avons un docent pour trois professeurs et six maîtres assistants pour un professeur». Cette situation d'«insuffisance» interpelle les responsables à faire le diagnostic afin de remédier à la situation. Le premier responsable du secteur invite, à travers cette rencontre, tous les acteurs du secteur à lui faire parvenir leurs doléances et leurs préoccupations et ce, dans l'objectif de réhabiliter les filières médicales. M.Harraoubia s'interroge également sur la non-évolution des maîtres-assistants qui selon lui, stagnent et ne cherchent pas à pousser leurs études. «Sur 2196 maîtres-assistants, seulement 667 d'entre eux sont inscrits en thèse d'Etat», clame-t-il. Soucieux, le ministre demande aux responsables de recenser les problèmes afin de les solutionner et lever ce déséquilibre. Par ailleurs, le ministre plaide pour l'ouverture des facultés algériennes sur le monde extérieur et ce, à travers l'actualisation de nos textes. «Il faut mettre une harmonie dans nos textes régissant la post-graduation et les mettre en application de la même façon pour toutes les facultés au niveau national». En effet, un réajustement législatif s'impose sachant que des textes régissant certaines formations de post-graduation datent de 1973. Pour le ministre, la faculté de médecine ne doit pas s'occuper uniquement de la formation des médecins, mettant l'accent sur la nécessité de réhabiliter certaines spécialités qui ont été négligées ou marginalisées. Dans ce contexte, il plaide pour la mise en place de structures administratives en déclarant que les problèmes des facultés doivent être traités d'une manière collégiale où chacun pourra contribuer à la résolution de toutes les difficultés posées. Quant aux interventions des participants, elles ont été axées particulièrement sur les difficultés rencontrées dans ce secteur. Ainsi, estiment-ils, les conditions lamentables dans lesquelles ils exercent se répercutent sur l'enseignement des étudiants en sciences médicales. D'autres intervenants ont soulevé le problème de la mauvaise répartition des budgets alloués aux universités. Il faut noter enfin qu' un nouveau schéma d'organisation a été proposé en vue d'améliorer la qualité de la formation en général, et la formation spécialisée en particulier.