Coup de théâtre à la faculté de médecine de Sidi Bel Abbès : retrait des membres de la commission ad hoc désignés par le recteur pour enquêter sur de nombreux cas d'irrégularités en matière d'inscription. C'est ce que nous a confirmé, hier, le recteur de l'université Djillali Liabès, Nacer Tou, pour qui « les membres de cette commission se sont heurtés à des réticences de la part du doyen de la faculté et n'ont pu mener leur mission à terme à cause également du climat de suspicion régnant dans cet établissement ». Face à une telle situation, le recteur de l'université de Sidi Bel Abbès a estimé que le recours à une commission d'enquête ministérielle s'avère être la seule manière de régler ce problème. « Maintenant, devant les absences répétées du doyen et son refus de siéger à cette commission, que chacun assume ses responsabilités », dira-t-il. Composé d'anciens vice-recteurs de la pédagogie ainsi que du doyen de la faculté de médecine, cette commission devait normalement entamer son travail au début du mois de novembre et remettre son rapport au recteur dimanche dernier, c'est-à-dire le 21 novembre. Selon des sources concordantes, cette commission avait pour principale mission d'examiner, d'une part, les dossiers de certains étudiants de la faculté de médecine (une dizaine) considérés comme non conformes et qui auraient réussi à « arracher » leurs inscriptions sans pour autant remplir les conditions nécessaires, et d'autre part, aborder dans son travail certaines questions ayant trait au volet pédagogique (voir notre édition du 10 novembre 2004). Pour rappel, les anomalies ayant entaché le concours de magistère de la faculté de droit, dont les résultats ont été annulés par une autre commission ad hoc, ont donné lieu à diverses réactions, notamment de la part du CNES, et relancé le débat sur la situation peu reluisante que vit l'université de Sidi Bel Abbès, entre autres.