Il est sélectionné grâce à son cachet traditionnel mais surtout à ses vertus thérapeutiques. Le couscous est le nôtre, ou, du moins, le nôtre est meilleur, c'est prouvé d'ailleurs. En Italie, le couscous algérien a raflé le premier prix au concours international, organisé en Sicile. La Maison Lahlou du couscous traditionnel, artisan sis à Frikat (Tizi Ouzou), représentant de notre pays en Italie et organisateur de la fête nationale du couscous, a ainsi honoré l'Algérie en arrachant le premier prix devant plus d'une dizaine de participants professionnels, maghrébins, occidentaux et orientaux. Grâce à ses composants thérapeutiques, un bio qui tourne le dos à la chimie, mais à la faveur surtout d'une préparation traditionnelle à la main d'or des femmes artistes de la Maison Lahlou. Son fondateur qui se consacre, d'ores et déjà, à la confection du costume de la deuxième édition de la fête nationale du couscous, revient en arrière pour évoquer encore une fois le grand événement de Sicile. «Quand on a entendu le mot Algérie prononcé pour l'attribution du premier prix, on avait les larmes aux yeux», nous témoignait M.Lahlou, noyé dans une émotion multicolore. Choisie par le ministère des Pme de l'Artisanat et celui du tourisme pour représenter l'Algérie au concours d'Italie, la Maison Lahlou est parmi les mieux lotis des professionnels du couscous. Le verdict final a été prononcé en italien, «on n'a pu décrypter que le mot du prix et de l'Algérie», s'exprime derechef Lahlou, se faufilant parmi les mille et une réminiscences. Le couscous algérien a été sélectionné grâce à son cachet traditionnel, mais surtout à ses vertus thérapeutiques. Le couscous bio est conseillé pour le traitement de plusieurs maladies gastriques, mais recommandé également pour soigner certaines maladies chroniques. D'ailleurs, des spécialistes, notamment des diabétologues, travaillant en collaboration avec la Maison Lahlou, se penchent sérieusement sur l'affaire des vertus thérapeutiques du couscous bio. En Syrie, le couscous Lahlou a été désigné aussi, il y a quelques jours, pour représenter la cuisine algérienne à la semaine traditionnelle et culinaire algérienne, organisée par la Chambre nationale de l'artisanat et des métiers, sous l'égide du ministère des Pme et la direction générale de l'artisanat. «Nous avons même rencontré des gens de la famille de l'Emir Abdelkader et nous étions impressionnés par leur attachement aux traditions algériennes culinaires et ancestrales», nous témoigne aussi M.Lahlou. Ce dernier compte croiser le fer pour préserver l'art gastronomique de nos ancêtres. Il s'apprête, justement, avec la collaboration de chercheurs et spécialistes, à créer une association nationale de l'art culinaire ancestral. En attendant, Frikat, la ville natale des sept colonels de la Révolution, se prépare déjà pour la fête nationale du couscous prévue pour le printemps. Un événement «réunificateur» de tous les Algériens professionnels du plat traditionnel. La deuxième édition verra la présence de plusieurs étrangers, admirateurs de l'art culinaire algérien, en référence aux prévisions de M.Lahlou. Cet événement qui a ainsi tendance à devenir international, constituera, sans l'ombre d'un doute, le sanctuaire des artisans, mais aussi une fête, parmi d'autres, qui pourront faire sortir la région de son marasme. Frikat a déjà hâte d'accueillir ses visiteurs et troquer le burnous de l'hiver pour le costume printanier.