Bien que le sélectionneur national, Djamel Belmadi, n'ait pas encore finalisé avec ses collaborateurs le programme de préparation des Verts pour la phase finale de la CAN-2019, il est sûr, toutefois, qu'il y aura deux stages, dont un à l'étranger et deux matchs amicaux. Seulement, invité de la chaîne qatarie beIN Sports, Belmadi n'a annoncé que le premier stage, qui se déroulera à la fin du mois en cours. «Les joueurs ne le savent pas encore, mais le premier regroupement est prévu le 27 mai prochain», a annoncé Belmadi. Interrogé sur les joueurs à sélectionner, il a indiqué qu'«il y aura plusieurs groupes de joueurs en fonction de leur fin de saison avec leurs clubs respectifs». Cela laisse entendre qu'il y aura une liste exhaustive avec des joueurs réserves. «Moi-même je ne la connais pas encore cette liste des joueurs. J'ai une idée sur cette liste, mais il faut attendre un peu, car il y a une réflexion à faire sur certains postes.» De plus, si le premier stage est officiellement annoncé à partir du 27 mai en cours au Centre technique de Sidi Moussa, le second aura lieu à l'étranger et ni la date ni le lieu n'ont été évoqués par le technicien algérien. On a évoqué récemment les Emirats arabes unis, le Qatar et l'Espagne comme lieux de stage, mais pour l'heure, le staff technique n'a pas encore finalisé son programme. Seulement une chose est sûre, il y aurait également deux matchs amicaux, dont l'un face au Mali. D'ailleurs l'entraîneur malien, lui-même, avait confirmé la tenue d'une rencontre amicale face à l'Algérie le 16 juin prochain. Seulement, il reste à déterminer le lieu de cette rencontre. Quant au deuxième match prévu, la FAF a reçu plusieurs sollicitations au cours de ces derniers jours, et il ne reste plus qu'au staff technique de prendre la décision finale. Le sélectionneur des Verts a également évoqué le cas de trois joueurs qui font beaucoup parler d'eux dans le milieu des fans des Verts. Il s'agit de Riyad Mahrez et son rôle, le cas Houssam Anouar et enfin celui de Andy Delort, qui a engagé une procédure pour avoir la nationalité algérienne. Pour le cas de Mahrez, Belmadi indique sans hésiter: «Je ne construis pas l'équipe autour de Mahrez, mais autour d'elle-même.» Ce qui veut dire que Belmadi ne veut d'abord pas dévoiler ses cartes et, ensuite et surtout, veut protéger ses joueurs, dont le milieu de terrain de Manchester City, pour leur éviter toute pression avant la CAN. Evoquant le cas Aouar, Belmadi dira: «Je ne l'ai pas rencontré. Je ne lui ai pas parlé non plus. Je connais sa position. Il a un Euro Espoirs à préparer avec l'Equipe de France. Après, on ne sait pas. C'est un choix que lui seul doit faire et je n'ai pas à le convaincre.» Voilà ce qui est bien clair. Quant au cas Andy Delort, joueur de Montpellier, Belmadi a salué le fait que le joueur ait été actif sur sa communication et aussi pour récupérer ses papiers. «À ma première conférence de presse en tant que sélectionneur, j'ai dit que tous ceux qui ont le S12 (le document qui prouve la nationalité algérienne, NDLR) étaient sélectionnables. Le jour où il récupère ce document, on estime qu'il est algérien et sélectionnable». Concernant le profil du joueur, Belmadi a reconnu qu'il était «très intéressant», tout en précisant «qu'il y a aussi d'autres (joueurs) qui ont marqué autant de buts que lui». «C'est risqué de partir à l'aventure et prendre des joueurs qui n'ont encore jamais joué en sélection. Cependant, la concurrence au sein de l'équipe, c'est essentiel. C'était un problème avant mon arrivée. Se sentir en danger c'est bien. On peut imaginer le voir arriver», dit-il encore. Le sélectionneur des Verts insiste bien sur l'objectif qu'il vise dans cette CAN-2019 en Egypte. «J'aime bien cette position de notre sélection qui ne soit pas favorite. Les favoris sont le Sénégal, le Nigeria, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Cameroun, et l'Egypte. Mais, il faut avoir cette ambition de tenter d'aller gagner cette coupe d'Afrique d'autant qu'on ne l'a jamais arraché hors de notre pays. On démarre une compétition et on est des compétiteurs. On fera tout pour ça (aller au bout, NDLR). On dit que c'est une période de transition, mais moi je travaille à 100% pour pouvoir la gagner. Il n'y a pas à attendre.» Et là, il faut reconnaître qu'avoir de l'ambition d'aller jusqu'au bout dans cette CAN constitue une vraie source de motivation pour les joueurs, et c'est tout le mal qu'on souhaite à notre sélection.