Il était l'une des figures emblématiques du système L'information n'a pas été confirmée par une source officielle. L'ex-directeur général des résidences d'Etat du Sahel et de la Société d'investissement hôtelière (SIH), Hamid Melzi, a été déféré devant le tribunal, ce lundi. Il a été auditionné par le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed à Alger, d'après plusieurs médias, citant une source judiciaire. Ses enfants ont été également entendus par le juge d'instruction du même tribunal, selon ces sites. Il a été présenté, en compagnie de ses deux fils et sa secrétaire. Il a été entendu par le juge d'instruction jusqu'à l'aube, d'après certaines chaînes de télévision privées. Poursuivi pour atteinte à l'économie nationale et espionnage économique, il a été placé en détention préventive à la maison d'arrêt d'El-Harrach. Toutefois, cette information n'a pas été confirmée par une source officielle. Les chefs d'inculpation pour lesquels il est poursuivi ne sont pas également précisés. Pour rappel, Hamid Melzi a été démis de ses fonctions de P-DG de la Société d'investissements hôteliers (SIH /Spa) et de ses fonctions de directeur général de l'Etablissement public «Sahel»en fin avril dernier. Son limogeage survient dans une conjoncture politique marquée par le soulèvement populaire contre le système et ses symboles, et la multiplication des enquêtes sur la corruption et la dilapidation de deniers publics. Il est resté à la tête de cette direction sensible, qui gère notamment les résidences d'Etat du Club des Pins et de Moretti, sur la côte Ouest d'Alger, pendant plus de 26 ans. Il était l'une des figures emblématiques du système et était décrié pour sa gestion des résidences d'Etat où sont logés la nomenklatura et la clientèle du système. Il occupait le poste de directeur général de l'entreprise Sahel en charge de la gestion des résidences d'Etat. La SIH, gère plusieurs projets comme le nouvel hôtel Hyatt Regency de l'aéroport d'Alger, en construction. Il était l'un des symboles du système, qui a «privatisé» des plages de la côte Ouest d'Alger, pour la nomenklatura et la clientèle du régime. Par ailleurs, des arrestations spectaculaires ont été opérées ces dernier jours à l'image de celle du frère cadet et conseiller du chef d'Etat déchu, Saïd Bouteflika et des ex-responsables des renseignements, les généraux Athmane Tartag et Mohamed Mediène. Ces derniers sont inculpés pour «atteinte à l'autorité de l'armée» et «atteinte à l'autorité de l'Etat». Des chefs d'inculpation pour lesquels ils risquent la peine de mort. Cette opération mains propres accélère le démantèlement du régime Bouteflika. Ahmed Ouyahia, de son côté, a été entendu comme témoin par le procureur de la république du tribunal de Sidi M'hamed d'Alger dans le cadre d'une enquête sur la dilapidation de deniers publics et octroi d'avantages illégaux. Auparavant, ce sont les frères Kouninef, Reda, Karim et Noah, qui ont été auditionnés par le juge d'instruction du tribunal de Sidi M'hamed. Poursuivis pour trafic d'influence avec des fonctionnaires publics pour l'obtention de privilèges, détournement de fonciers et de concessions publiques, blanchiment d'argent et financement occulte de partis politiques, ces derniers ont été placés en détention. Ali Haddad et Issad Rebrab ont été également arrêtés et incarcérés.