Les partis ne savent plus à quelle... solution se vouer Il faut signaler que même au sein de l'opposition il y a une lecture qui reflète quelque part la position de l'institution militaire allant jusqu'à défendre la primauté d'une élection présidentielle. Depuis plus de deux mois, la situation politique du pays n'arrive pas à sortir de «l'ornière», même si la dynamique populaire a montré la voie quant à une sortie sereine et responsable, à savoir une période de transition démocratique où le consensus constituera l'alpha et l'oméga de l'issue souhaitée et attendue par la majorité des Algériens et des Algériennes. L'élan populiare a enclenché un processus historique de changement visant à revoir le fonctionnement institutionnel de l'Etat et mettre en place un nouveau système qui coupera court avec un statu quo moribond et mortifère. Depuis, la question de la transition tarde à voire le jour, il y a même une volonté de détourner l'attention sur cet objectif réclamé par la majorité des Algériens et de son élite politique. L'impasse est en train de s'installer petit à petit, la crise institutionnelle est de plus en plus palpable dans la mesure où les tenants du statu quo maintiennent leur choix qui s'arc-boute sur la démarche qui donnera plus d'importance à la gestion et à la solution qui s'identifie à la Constitution en vigueur. La dernière sortie du président par intérim n'a fait que confirmer cette thèse qui consiste à ne pas revenir sur l'article 102 et maintenir le processus électoral tel qu'il est stipulé dans la Loi fondamentale. C'est une manière d'afficher une posture le moins que l'on puisse dire, c'est que elle tourne le dos aux revendications du peuple, ledit peuple qui insiste sur l'idée d'aller vers la consécration de la souveraineté populaire en dehors de la logique héritée du système en place, source de la crise multidimensionnelle dans laquelle se débat la société. La crise pourrait prendre plus de taille si la raison et la sagesse ne prennent pas place par rapport à la voix de l'entêtement et de l'obstination qui vise à maintenir un desiderata émanant du système dont le peuple demande son départ illico presto. L'institution militaire est la seule qui puisse assurer une transition politique à travers un dialogue politique pouvant mener vers un consensus qui sera le point de départ de l'amorce d'une solution politique crédible et véritable. Il faut signaler que même au sein de l'opposition il y a une lecture qui reflète quelque part la position de l'institution militaire allant jusqu'à défendre la primauté d'une élection présidentielle même si la problématique de la date n'a pas été soulevée comme entrave. Certains partis de l'opposition comme Tala3 El Hourriyat de Benflis ou le parti Jil Djadid de Djilali Soufiane tiennent à ce que même s'il y aurait une période de transition, il faut y aller vers une élection présidentielle qui sera la garante d'une période de transition où le président aura le pouvoir d'arbitrer et aussi gérer de manière qui correspond à une légitimité institutionnelle de l'Etat et la situation politique du pays. Cette piste est en train de connaître une adhésion au sein même de l'opposition qui essaye de promouvoir cette démarche qui s'inscrit en porte-à-faux par rapport à l'exigence d'une initiative qui est demandée par une majorité du peuple et son élite politique, à savoir la mise en oeuvre d'un processus transitionnel susceptible de mener le pays vers une stabilité institutionnelle et une légitimité politique qui mettra fin à des décennies de fait accompli et de la loi du plus fort en termes de rapports de force sur le plan politique.