Le mois sacré symbolise la cherté... La viande bovine «brésilienne» promise par M.Djellab au prix référentiel de 750 DA, il semble bien qu'il faut attendre pour la consommer parce que certains vendeurs affirment qu'ils n'ont toujours pas été approvisionnés. Les menaces d'un ministre ne semblent pas avoir de poids en Algérie. C'est le cas de le dire pour Saïd Djellab, le ministre du Commerce qui n'a cessé de répéter avant le début du mois de Ramadhan que des «sanctions fermes» seront prises à l'encontre de tout commerçant qui ne respecte pas les prix de référence des légumes de base, de la banane et de la viande bovine importée, appliqués dans tous les marchés du pays. Ces prix de référence, censés protéger le pouvoir d'achat du citoyen, s'ils ont été appliqués ce n'est sûrement pas dans les marchés algériens. Car un simple tour au marché donne le tournis. Une hausse considérable a été enregistrée dès le premier jour du mois de Ramadhan par rapport aux prix appliqués précédemment et aux prix référentiels fixés par le ministère du Commerce. Que ce soit dans les marchés de gros des Eucalyptus ou les marchés de détail de Meissonnier, Ali Mellah, Ruisseau et Hussein Dey, la hausse est évidente. Au marché des Eucalyptus, les prix des légumes affichés diffèrent de ceux fixés par le ministère du Commerce. Même constat au niveau des marchés de détail où les prix référentiels des fruits et légumes n'ont pas été respectés, voire même multipliés par deux, à l'image des tomates (170 DA), la courgette (100 DA), l'ail (de 200 à 800 Da) et la laitue (de 120 à 150 DA), alors que le prix des bananes a atteint les 300 Da (prix référentiel 250 DA). Là, on voit bien que les vendeurs font leur diktat en l'absence totale de l'Etat qui a promis des contrôles réguliers. C'est également le cas des bouchers qui exposent la viande bovine locale entre 1 350 jusqu'à 1900 DA/kg. Quant à la viande bovine «brésilienne» promise par M.Djellab au prix référentiel de 750 DA, il semble bien qu'il faut attendre pour la consommer parce que les vendeurs de ces marchés affirment qu'ils n'ont toujours pas été approvisionnés jusqu'à présent, en cette matière. Est-ce vraiment le cas ou s'agit-il d'un stratagème permettant aux bouchers de vendre le produit local au prix fort? La réponse doit être donnée par le ministre du Commerce et ses contrôleurs dont la grande mobilisation a été annoncée en grande pompe, mais qui ne semble pas avoir produit l'effet escompté. La victime? C'est encore et toujours le consommateur, fatigué des promesses et des engagements non honorés de ses responsables, exprime depuis le 22 février son ras-le-bol.