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Hausse des prix pendant le mois sacré : Rien n'a changé
Publié dans Le Maghreb le 13 - 05 - 2019

Décidément et en dépit de toutes les décisions prises par les pouvoirs publics, ce début de Ramadhan est bien difficile pour les citoyens dans la mesure où les prix des fruits et légumes ainsi que des viandes et de la volaille n'ont pas bougé. C'est pratiquement les mêmes prix qui sont affichés pour ne pas dire quelque peu en hausse pour certains produits dits " secondaires ". D'ailleurs, les deux premières journées de ce mois sacré de Ramadhan ont été caractérisées par le sit-in du Syndicat national des travailleurs du secteur du commerce (SNTC) observé devant le siège du ministère et des directions régionales et de wilayas pour réclamer "l'amélioration des conditions de travail des agents de contrôle".
Le Secrétaire général du SNTC, Ahmed Allali a précisé que ces sit-in observés depuis deux jours ont pour objectif "de renouveler les revendications des agents de contrôle qui remontent à plus de dix ans et qui n'ont toujours pas abouti", ajoutant que ces fonctionnaires "ne jouissent d'aucune protection pendant l'accomplissement de leur travail, utilisent leurs propres véhicules ou encore le transport public, pour se rendre aux locaux et aux marchés où ils se font parfois agresser ou insulter par certains commerçants".
Mais, dans la pratique, des citoyens se demandent toujours où sont passés ces " contrôleurs " puisqu'on constate bien qu'aucun prix n'a connu une baisse sensible " fait remarquer ce jeune père de famille. Le même interlocuteur explique, selon lui, que " la chaîne commerciale et les intermédiaires font que les prix proposés par les commerçants sont largement supérieurs au prix du détail et c'est nous, les simples citoyens qui payons. Quant au contrôle, permettez-moi de douter. Je laisse des circonstances atténuantes dans le cas où il y a un manque d'agents de contrôles sur le plan de l'effectif, sinon sur le terrain, je ne vois pas du tout ce qui a changé depuis des années !
Une vieille dame se rappelle bien que de " notre temps, on n'entendait vraiment pas toute cette histoire de contrôleur des prix surtout des fruits et légumes. De plus, insiste-t-elle, " avant, nous on se contentait d'acheter juste ce qu'il nous faut au jour le jour. Ce qui explique pourquoi on pouvait même acheter une demi-banane, ou simplement un verre de lait. Aujourd'hui, les gens sont pris par la frénésie des achats pour remettre la plupart des aliments et des produits achetés dans la poubelle le soir.. Et pour preuve, vous n'avez qu'à voir ces " bacs " qui viennent " garnir " nos trottoirs pour que les citoyens mettent du pain qu'ils jettent là-dedans au lieu de le jeter avec les ordures ".
Ammi Abdelghafour fait remarquer, de son côté, qu'encore une fois, les pouvoirs publics multiplient les décisions et autres déclarations d'intention pour que les prix baissent pour aider les petites bourses, mais sur le terrain le Ramadhan est aussi et encore une histoire de prix records, de produits inabordables, sans parler aussi de la frénésie de certains citoyens ".
D'autre part, un jeune cadre dans une société étatique questionne "Mais à quoi servent les prix références élaborés en vue de mettre une limite à la spéculation sur les prix des aliments durant le mois ce mois de Ramadhan ? ". Et de faire le constat : Si c'est juste un prix de référence pour avoir une idée sur le véritable prix qu'il faut appliquer, cela ne sert à rien. Car, en réalité, nous, les citoyens nous voulons voir des choses pratiques : j'aimerai bien voir dans les différents marchés des prix qui soient vraiment proches des véritables prix et non des prix références qui ne servent à rien". Tenez, dira-t-il " Je vois qu'il y a une différence de taille entre les prix références et les prix réels. A qui dois-je m'adresser ?
Aux responsables du ministère du Commerce ?
Et dans ce cas-là, à quoi servent les contrôleurs ?
Un commerçant dira simplement " Il faut faire comme en politique : il faut tout remettre en cause et refaire une vraie politique économique et commerciale pour le pays ".

Hausse considérable des prix des fruits et légumes
En effet, les prix des fruits et légumes à Alger connaissent, depuis le début du mois sacré, une hausse considérable, par rapport aux prix appliqués précédemment et prix référentiels fixés, cette année, par le ministère du Commerce, afin de mettre un terme à la spéculation et de préserver le pouvoir d'achat des citoyens. Lors d'une tournée effectuée dans les marchés de gros des Eucalyptus et des marchés de détails de Meissonnier, Ali Melah, Ruisseau et Hussein Dey, il apparaît clairement que les prix des fruits et légumes ne correspondent pas aux prix référentiels (gros et détail), fixés, il y a quelques jours, par le ministère du Commerce, et sont même plus élevés parfois.
Au marché des Eucalyptus, les prix des légumes diffèrent de ceux fixés précédemment par le ministère du Commerce et affichés au niveau du marché.
Même constat au niveau des marchés de détail où les prix référentiels des fruits et légumes n'ont pas été respectés, voire même multipliés par deux, à l'image des tomates (170 DA), la courgette (100 DA), l'ail (de 200 à 800 DA) et la laitue (de 120 à 150 DA), alors que le prix des bananes a atteint les 300 DA (prix référentiel -250 DA-).

L'absence de contrôle à l'origine de la hausse des prix
Concernant la viande bovine importée notamment réfrigérée (prix référentiel de 750 DA), les vendeurs de ces marchés ont affirmé qu'ils n'ont pas été approvisionnés, jusqu'à présent, en cette matière (importée du Brésil). La viande bovine vendue actuellement provient de la production locale (fraîche), dont le prix varie entre 1200 et 1700 DA/kg, ont-ils soutenu.
Quant aux causes de la hausse des prix en ce mois sacré, les détaillants ont évoqué entre autres le non-respect des prix référentiels fixés par le secteur concerné, en raison de la hausse des prix au niveau des marchés de gros, à l'image du marché des Eucalyptus, ce qui les a contraint d'augmenter les prix à leur tour.
Une hausse des prix est relevée chaque année lors du mois sacré, a déclaré un propriétaire d'une surface commerciale au marché Ali Mellah (Alger), justifiant cela par "la cupidité" des commerçants de gros. Un autre commerçant au marché de Meissonnier (Alger-Centre) a dit vendre la laitue à 150 DA/kg, alors que son prix référentiel au détail est fixé entre 60 et 70 DA, expliquant cela par la pénurie de ce produit en cette période, bien que les secteurs concernés (agriculteur et commerce) aient réaffirmé, à plusieurs occasions, la disponibilité du produit agricole durant le mois de Ramadhan.
A cet effet, plusieurs commerçants du marché d'Hussein Dey ont appelé le secteur de tutelle à prendre les mesures nécessaires pour que les commerçants de gros respectent les prix référentiels fixés durant le mois sacré, à l'effet de préserver le pouvoir d'achat des citoyens.
A l'intérieur de ces marchés (détail), l'on remarque que la majorité des vendeurs, contrairement aux instructions du ministère concerné, n'ont pas procédé à l'affichage des prix des fruits et légumes pour offrir le choix au consommateur.
Une tournée dans ces marchés (de détail) permet de constater que contrairement aux instructions du ministère du Commerce, la majorité des vendeurs ne procèdent pas à l'affichage des prix des légumes et des fruits, pour permettre aux consommateurs de choisir et préserver leur pouvoir d'achat.
Le ministre du Commerce, Saïd Djellab avait annoncé que des "sanctions fermes" seront prises à l'encontre de tout commerçant qui ne respecte pas les prix de référence, ajoutant que ces sanctions peuvent aller d'une amende à la fermeture du commerce.
Il a évoqué, dans ce sens, la mobilisation d'un nombre important d'agents de contrôle, au niveau des marchés, aux côtés d'équipes de police et de gendarmerie pour vérifier l'application des prix de référence.

Le consommateur demeure la victime principale
Pour leur part, des consommateurs rencontrés par l'APS ont été unanimes à dire que les commerçants ne respectaient pas les prix de référence au niveau des marchés de détail où les prix dépassent largement leur pouvoir d'achat. Citant le prix de la tomate, essentielle pour la préparation de la chorba, qui a atteint 170 DA au marché de Meissonnier, ils l'ont qualifié d'"exorbitant" et "d'atteinte grave" au pouvoir d'achat des simples citoyens au salaire modeste. Ces citoyens ont affirmé que ces prix ne correspondent pas à leurs salaires, notamment en ce mois sacré où les dépenses augmentent. Si cette situation persiste, de nombreux citoyens seront obligés d'emprunter de l'argent ou de trouver un travail complémentaire pour satisfaire les besoins de leurs familles.


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