L'ambassadeur de France en Algérie «Le peuple français est impressionné par la maturité politique du grand peuple algérien.» L'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, a réfuté, jeudi à Alger, toute «volonté d'ingérence» de la France dans les affaires internes de l'Algérie, affirmant que son pays suit «avec beaucoup de respect» la situation en Algérie. La France «suit, comme d'autres pays européens, avec beaucoup de respect tout ce qui se passe en Algérie sans porter de jugement et sans aucune volonté d'ingérence dans les affaires algériennes», a-t-il déclaré. «L'Algérie est un grand pays que nous admirons et mon souhait est de développer ensemble les relations dans tous les domaines entre les deux gouvernements, mais aussi et surtout entre les deux peuples français et algérien amis», a-t-il ajouté, d'après la même source. Pour l'ambassadeur français, «le peuple français est impressionné par la maturité politique du grand peuple algérien». Rappelant qu'il a déjà été en fonction en Algérie, il s'est dit «conscient de se trouver dans une situation et un moment très particuliers de l'histoire de l'Algérie». Le 10 mai dernier, il a adressé une mise au point à la presse au sujet d'une dépêche de l'APS. Les services de Xavier Driencourt se sont déclarés «étonnés de lire que la France souhaite le déroulement de la présidentielle algérienne dans de bonnes conditions». Toujours en réaction aux informations sur la position de la France en Algérie parue dans la presse locale, il a «démenti formellement» avoir sollicité l'Algérie pour avoir des renseignements portant sur le dossier judiciaire de l'homme d'affaires placé sous mandat de dépôt, Issad Rebrab. L'ambassadeur de France en Algérie rappelle, à chaque fois, que «la France respecte la souveraineté de l'Algérie et celle de son peuple ami, qu'elle ne s'ingère pas dans ses affaires intérieures et qu'elle n'a aucune volonté de le faire». Le chef d'état-major, Ahmed Gaïd Salah, a accusé récemment dans un discours la France de vouloir attenter à la stabilité et à la sécurité de l'Algérie. Quelques jours plus tard,il a apporté un démenti à toute participation française à une supposée «réunion secrète du 26 mars» évoquée par les chaînes de télévision privées. Depuis le soulèvement populaire, la France suit avec prudence la situation politique prévalant en Algérie. Les autorités françaises répétaient que c'était maintenant au peuple algérien souverain de choisir ses dirigeants et de décider de son avenir. La dégradation de l'état de santé du chef de l'Etat déchu Abdelaziz Bouteflika a empêché la tenue de l'indispensable cérémonie de remise de lettre de créance au chef de l'Etat.